après cela ?!

Ce qu’il y a d’immobile au milieu des rues. Je pouvais être à tel endroit visitant tel passages.
Je n’ai pas choisi la parole !
Un exil volontaire aux bas des pages

Je retrouvais (cela m’envahissait) une géographie adolescente. Non loin, la vie avait eu lieu et ma solitude était un pardon.

Plutôt que de tendre la main vers un oubli (celui-ci ressemblant à un sourire) j’étais devenu sentinelle et chemin de ronde.

Mon père de sa force résignée dormait. L’expression de son visage ensommeillé était grave. Tant de guerres avaient eu lieu avant ses silences !

Je savais que la profondeur irait crescendo. La vie, la mienne marchait sur des territoires auquel mon corps ne s’habituera plus.

Le cœur, « un confort du cœur ». J’avais résolu une équation amoureuse en notant cela.
Attentif au passage des hirondelles, bien plus que cela, aux métaphores tournoyantes.

Après avoir signifié par la fermeture du regard la fin du jour, je demeurais dans un espace intermédiaire, celui d’avant la rage.
La réalisation des promesses, peut-être d’un geste agacé avant que l’on ne me recoud le cœur.

La fumée de ma cigarette flirte avec une lampe oblique.

L’été dans sa préface ou j’enterrais ses ivresses, ses rites nocturnes.
Génération de passage
De passage à l’horizon
Je délimite les mots du poème qui la célèbre.
Le spectacle des corps anxieux sourire aux lèvres


Le bruit chaotique que fait le monde. Je comprenais avec patience les chemins ne menant nulle part. Une vérité de parcourir sans but. Il faut s’y tenir
C’est improbable, rigoureux !

PS : j’aurais pu vivre dans une station balnéaire tombé en hiver, m’assoir discrètement dans le salon d’un hôtel aux tentures rouges et aux dorures anciennes.
Je peux ouvrir le poing que j’ai longtemps tenu fermé et poser cette main nouvelle sur ma poitrine.
« D’ici jusqu'à l’éternité »

Encore un texte qui frappe au coeur. Tu possèdes ce talent qui ouvre sur le vertige.

Le bruit chaotique que fait le monde. Je comprenais avec patience les chemins ne menant nulle part. Une vérité de parcourir sans but. Il faut s’y tenir
C’est improbable, rigoureux !

Nous sommes ici jetés sur une terre inconnue et il n'y a aucune vérité palpable qui pourrait apaiser notre sentiment d'extrême solitude...

J'ai choisi ce passage:

"Le cœur, « un confort du cœur ». J’avais résolu une équation amoureuse en notant cela.
Attentif au passage des hirondelles, bien plus que cela, aux métaphores tournoyantes."

Mais il est vrai que tes textes laissent toujours cette sensation qui donne envie d'y retourner. Enfin je parle pour moi et je me retourne dans tes verres comme un glaçon en été.

Sylvie

Superbe Marc!

Oui superbe et poignant !

Une ballade dans les couloirs de ta tête, qui m'a intéressé et emporté (même si j'ai trouvé le début un peu poussif.)

Avec un coup de coeur pour ce Post-Scriptum d'anthologie.

Z.

Pour des choses comme ça
Attentif au passage des hirondelles, bien plus que cela, aux métaphores tournoyantes.
je sais que je ne manquerai jamais de venir te lire.

Et, à l'exemple de Z., aussi pour ce PS qui est un poème à lui seul.

Nilo, oiseau de bonheur.

Ce qu'il y a d'immobile... précisément, cela.

oui marc les gens heureux n'ont pas d'histoire,

c'est amusant je me souviens clairement de ton embarquement sur un autre espace ( "l'autre est celui qui se souvient") et de nos échanges d'une box d'outre chose,

un mélange de profondeur et de timidité durant ces vols de nuit, je me souviens spécialement de cette question et d'autres confidences:

"tu travailles...?"
oui je travaille ainsi que la verte flèche taillée dans le rameau nouveau

mais toi qui est du bois inné dont on cintre les fermes
applique toi au frais des mots

fulgurante, la tâche est belle à nulle autre pareil
comme ce dernier chahut posé là au rituel arrangé des demi-lèvres

ez