Va savoir pourquoi mais j'ai tout de suite pensé à Matisse ( quelques touches ici et là, il me semble). En tout cas cet autoportrait révèle une sereine dignité et une certaine force maîtrisée.
Le fond rouge à caractère volcanique avec cet astre lumineux découpé à gauche tranche par rapport au bleu que tu portes, couleur de l'air, de l'élèvation cosmique...Ciel ou enfer ? Que choisir ? Telle est la question...

Dernière édition par léo le Sam 28 Jan - 10:32, édité 1 fois

Un très beau tableau, peut-être l'un de mes préférés de toi, finalement : j'aime habituellement la 'douceur' de ton pinceau (comme me le faisait remarquer Swann), or celle-ci joue d'un contraste que j'ai moins trouvé dans tes autres toiles : l'homme s'y dresse sévère et droit, sourcils froncés, presque métallique, harnaché dans une armure ; une croix autour du coup, comme un croisé ; et le fond rouge apporte encore une touche violente, d'autant que la couleur est très proche du 'rouge sang'.

Mais il y a dans les yeux quelque chose de cette douceur nostalgique que je retrouve généralement dans tes courbes, dans les rondeurs de tes bâtiments : dans celle-ci, ce sont les yeux seulement qui songent, au milieu de la forteresse.

Z.

La force du trait et de la touche, une belle composition, un drapé digne d'une robe de bure, un regard et une croix pour thème central...
Le tout servi par des couleurs bibliques vibrant en harmonie.
Bref, une œuvre, au sens profond.

Nilo, double sens.

Je dois vous remercier pour vos commentaires touchants, voilà chose faite.
Vous avez vu juste et j'en suis heureux.
En effet, quand on se retrouve dans une ville inconnue, avec pour seul et unique bagage un chevalet et un pied de table (le plateau je l'ai trouvé dans la rue), avec vue immanquable sur les cloches du clocher mur de Notre Dame du Taur dans l'arrière cour d'une rue menant tout droit à la basilique Saint Sernin (il y a beaucoup d'églises et de couvents dans la ville rose !) J'ai fait cette toile et pris mon bâton de pèlerin pour la montrer partout (sauf dans les temples sacrés) et je puis vous dire que personne n'a voulu en savoir plus et tenter l'aventure artisti-commerciale - et j'ai eu plus de mal avec ça, après ça, qu'avant - alors j'ai fait deux cents tableaux et mille dessins, trois expositions tout de même et au bout d'un an je suis parti comme je connaissais déjà la chanson par cœur. (La messe est dite)
Reste que ce fut une sacrée belle expérience artisticommerciale pour moi...

Et un cour particulier (j'avais oublié).

Dam, dans les tons roses tout de même.

Vu surtout le pli de la bouche, comme un froissement...

Tes autoportraits , et pour ceux qui ne le savent pas, tu en as fais des tas , mais vraiment un grand nombre, sont toujours différents , et très expressifs.
Qu'ajouter à ce qui a été dit ? que les détails ne sont jamais insignifiants dans la peinture et qu'ici ils donnent une dimension quasi-mystique à ce bonhomme la que tu nous donnes à contempler.

Je me dis la chose suivante : se mettre en face de soi-même est le passage forcé non pas tant pour s'accépter (et s'aimer) que de se faire aimer (voir, entendre) des autres. Pour ce qui est de comprendre, c'est encore un passage, une étape, qui relève d'un vrai parcours du combattant avec ses échelles, ses barreaux, ses poutres, ses cordes, ses mares et ses bacs à sables où seuls les enfants jouent et s'attardent volontiers.

Dam.

il me fait penser à un chevalier cathare...

Il est clair que de peindre un autoportrait est loin d'être simple.

Ici, j'ai pensé à la poésie qui, quelque part, pour beaucoup d'entre nous, est aussi un autoportrait mais est ce que les mots en disent + que la peinture?

Les couleurs sont très parlantes aussi, il suffit juste de bien regarder et de lire cette peinture.

Merci Dam

Et si on en proposait une autre...

Nilo, à suivre.

Est-ce au peintre du moment de transmettre le flambeau
Alors je tends mon pinceau à Zlatko...



Dam.

Ce n'est pas tout à fait comme ça qu'on passe le flambeau.
Alors je vais m'en charger en ouvrant un nouveau sujet Là.

Nilo, hotliner.

J’ai été renvoyé ici via fb, et je m’y suis attardé un peu, le temps de relire. Je voudrais dire ceci : avec le recul, je remarque que la peinture a pu étayer l’écriture, la motiver plus souvent que l’inverse. Je m’en suis défendu, je me suis battu pour écriture seulement, comme je peignais seulement. Si j’y suis parvenu, ce ne fut jamais au détriment de rien (si ce n’est de moi-même mais c’est un autre sujet). Parce que c’était voulu ainsi, et assumé. Je n’ai jamais eu à choisir ce que j’étais, mais j’ai dû m’employer corps et âme pour le rester. Cela nous use plus, nous occupe plus que toutes les choses basiques du monde, les affaires courantes, au quotidien.
C’est ainsi que sa propre vie nous échappe parfois pour se réinventer. On croit péricliter, mais en fait on grandit. Accepter ces trépas, c’est ne pas s’avouer vaincu, ne jamais renoncer.
J’ignore si ces mots partagés sont utiles à quiconque, mais en souvenir des vôtres, en conscience, le doute est levé.

Dam.

Je remonte le fil encore une fois, parce que il n' y a pas de mur à Dédé pour les macadartistes et c'est pô juste et aussi parce que la peinture, celle-là et d'autres de Dam, me touche ; mais je ne suis pas le seul.

tu fais bien..
ça nous fera notre cadeau de Noel !

Une toile de Dam en kdo !!!! Je suis preneur, en attendant on peut les voir en virtuel c déjà pas mal et je crois qu'il va falloir s'en contenter....même si c noel !!