Journal de Zette, une hirondelle fée du printemps,

Aujourd’hui maman est à l’hôpital. Une rage de dents ou un cancer de la gueule ? J’en sais rien. On m’a déposée chez les voisins comme un sac de noix. Dure et vide.
Je sais qu’elle partira entre deux coups d’œil sans avoir compris que dalle à sa vie. Elle me laissera un gros tas d’eczéma que je mettrai soixante balais à soigner. Et encore. Nous aurons passé notre voyage communs sur la galère à ramer chacune de son côté. Pas loin du radeau de la Méduse ou des poulpes comme tu veux.
On s’aimait un peu sans le beaucoup qui gâche tout.
C’est toujours le trop qui fait déborder la vase.
Avec l’eczéma j’hérite d’une incroyable incapacité à ranger mes histoires dans le portefeuille des souvenirs.
Mes potes, mes amours de chaussettes en coton tige, mes utopies de quartier en tranches, mes petits doigts tachés d’encre et mes culottes sans élastique achèveront leur destination dans un tiroir de ma tête d’aspirine, en vrac, embrouillés, confus, dérisoires.
Un jour,
Je me suis vue en haut du mur.
Icare de square.
Toute trouillarde dans son habit de solitude.
Ce n’est pas le soleil qui va cramer mes ailes, c’est ma bêtise d’enfant gâtée.
Je fée comme si.
Et ça.
Mais je vais carboniser l’haleine de l’espoir si je continue à tanguer.
Alors, chaque fois que les mois du printemps apportent leur gamelle à vivre, j’entends encore le claquement des hirondelles sur les crépuscules recyclés, et la magie revient avec son cortège de rires et d’éclairs bleus.
Même si tout ça sent la conserve au moins j’ouvre quand je veux cette boîte à rêves…

Noé avait construit son Arche, puis il y eut l'Arche d'alliance pour les Hébreux et Leurs Tables Sacrées, puis le billard de Ratoune qui ne fait pas Fausse Queue (c'est le moins que l'on puisse dire) sans jamais tirer aux flancs de son Arche envoûtée ! Et c'est ainsi que la plus belle désunion de la littérature du Vingt et unième siècle naquit et perdura jusqu'au Vingt deux zième siècle et des poussières d'étoiles... Et Sales rêveur et Hadès dans l'vent de Salève Dumont du même nom...
et les VI Adrien n'y purent et n'y pourront rien changer, jamais.

Dam.

Coucou Zette...

Très contente de te lire à nouveau.

J'ai vu les hirondelles pour la première fois, hier.

Très chouette texte qui touche comme tous ceux de notre vedette Zette qui doit se sentir bien seule sans son Dédé !

M'est qu'est ce qu'il fout??????

Alors, chaque fois que les mois du printemps apportent leur gamelle à vivre, j’entends encore le claquement des hirondelles sur les crépuscules recyclés, et la magie revient avec son cortège de rires et d’éclairs bleus.

C'est exactement ça !