1930-2012

Sous le ciel obscurci, je songe à toi, mon père,
À ce lit d'hôpital où tu t'es endormi
Et à ces derniers jours que tu vécus parmi
Des formes qui, pour toi, n'étaient plus des repères.

À la fin de nos vies, la destruction s'opère
Et notre corps, parfois, devient notre ennemi ;
Face aux tourments auxquels un vieil homme est soumis,
Il se peut qu'en la mort son pauvre coeur espère.

Tu n'étais pas ainsi. Tu aimais vraiment vivre,
Marcher par les chemins, te plonger dans un livre,
Ou simplement rêver à d'étranges savoirs.

Nous n'avons pas de mots, nous n'avons que nos larmes,
Le chagrin qui nous prend, le deuil qui nous désarme
En ce triste matin, voilà tout notre avoir.

Tous les mots sont impuissants à soulager cette peine-là.
Ainsi, Io Kanaan, je ne peux que vous dire ma compassion.
Cependant, votre poème est un très bel hommage et je me permets de le signaler.

Empathie, impuissance... il nous reste les mots, pour habiller, comme vous le faites, nos deuils et nourrir nos mémoires.

On sent que ce poème vient du plus profond de l'auteur.

Un point sensible qui restera un point final.

Beaucoup d'émotion se glissent dans ta poésie du jour et elle me parle très fort.

Je sais que je ne suis pas la seule et que les racines de notre enfance meurent un jour.

Pourtant il est bien difficile de le réaliser et surtout de l'accepter.

Bel hommage.

La souffrance, intolérable, qui enlève la vie pour l'emporter, est si dure pour les proches qui ne peuvent que laisser partir l'être aimé ! Solitude et impuissance, ton poème nous les laisse éprouver mais avec une image sereine de ce père disparu.

Un bel hommage. Courage et force.

Pas du silence.

Tendres pensées.


Bisou.