océan d’abstraction (le débordement)

l’infini inachevé
la nuit grise - invertébrée - parie la vie
dans la lutte avec des éléments déchaînés

par ici - pas par là – au travers
n’est pas possible
la pensée s’est perdue
délaissée

la première prière
pour les saints mythes
la seconde
a emporté le soleil
maintenant et plus tard
cette chose n’est pas pour les mots
nommés avec retard

sur les planches le secret des lettres
vieille âme de notre oubli
lèche ses pattes
les émotions conçues du sucre
raflées des journaux
regardent d’un air plus menaçant que le mien

de leurs noms nous créons le proto humanité
l’impuissance plus osée porte ses fruits
nous nous trompons toujours
quoi qu’il advienne
pour le bon et le mauvais
sommes-nous prêts à un effort?

Sablé/LGC 13/08/10 revu 07/10/12

Une abstraction qui me convient car la parole, même claire, peut-être trompeuse... alors j'aime cette liberté qui m'est donnée de saisir les mots... pour qu'ils deviennent manne, avec "le bon" comme avec "le mauvais" de la vie.

Autant je souscris à l’humanisme
exprimé dans ce texte, autant je m’insurge contre sa forme.


A titre d’exemple :


« l’infini inachevé » :
un pléonasme, un hiatus (ihi) qui m’ont fauché d’emblée.


Si le deuxième vers
coule, dans le troisième, la répétition des allitérations dentales m’a semblé
bien pesante.


La fameuse question de la musique- et derrière, celle de la poéticité même.
Ami calmant, zenobi

Zenobi – tout est dans la subjectivité !
C’est le regard sur les mots qui emporte – peut être pesant, peut-être pas.
La musique est en nous au passage des images poétiques et. .. attachée à la sensibilité de chacun de nous. Ma musique est brute, je dirais même un peu « germanique ».
« L’infini inachevé » je l’utilise justement avec la plus grande responsabilité pour attirer l’attention ! Ne soyons pas si « puristes » - c’est la poésie et je suis consciente des mots que je choisis. Sans rancune - Solweig

"Cette chose n'est pas pour les mots", tout est là.

Mais les mots peuvent aider...

Encore une fois, l'originalité de ta poésie m'a envahie.

Les mots que l'on pose et qui parfois perde un sens mais renforce
le ressenti. C'est là ta force : l'apport des images qui me font
tant voyager.

Un plaisir pour mon retour de vacances.

Quel plaisir de te relire.
Retrouver la poésie de tes abstractions folles est un enchantement.

Nilo, musique au cœur.

Quel plaisir de Te retrouvé, voilà!
si ce poème te fait sortir de l'ombre alors e vais écrire encore plus de semblables, en accompagnement de cette musique un peu brute mais si douce (venant de l'est).
Cordialement Solweig