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La première pièce d'Edmond Rostand retrouvée

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La première pièce d'Edmond Rostand retrouvée Empty La première pièce d'Edmond Rostand retrouvée

Message  Lalou Sam 5 Déc - 19:44

"On croyait à jamais perdue Le Gant rouge, une œuvre de jeunesse que l'auteur de Cyrano s'ingénia à faire oublier. Un admirateur de Rostand ressuscite cette pièce qui dormait aux Archives nationales. Elle est publiée aujourd'hui pour la première fois.
EN 1897, un public enthousiaste applaudit pendant une vingtaine de minutes la première représentation de Cyrano de Bergerac au Théâtre de la Porte-Saint-Martin. L'auteur, Edmond Rostand, exulte. Juste avant le lever de rideau, pétri de trac, il avait pourtant fait part de ses doutes aux comédiens. Le souvenir amer de sa première pièce, Le Gant rouge, jouée neuf ans auparavant, four avéré et critique assassine, lui trottait sans doute encore dans la tête. La postérité a en effet gardé Cyrano mais elle s'est empressée d'oublier Le Gant rouge. Il faut bien avouer que l'auteur lui-même, devenu académicien, ne fit rien pour qu'on s'en souvienne. Jusqu'à aujourd'hui, ses biographes mentionnaient cette œuvre de jeunesse sans en dire beaucoup plus. Le texte de la pièce semblait s'être volatilisé.

L'affiche du Gant rouge lors de sa création en 1888. Crédit : Archives nationales/Nicolas Malais Editeur
L'affiche du Gant rouge lors de sa création en 1888. Crédit : Archives nationales/Nicolas Malais Editeur

Un homme l'a pourtant retrouvé et de fil en aiguille a réussi à le faire publier. Le Gant rouge assorti de lettres inédites de Rostand à sa fiancée, épais volume très soigné, sort le 10 août aux Éditions Nicolas Malais. Michel Forrier, admirateur érudit de l'auteur, est à l'origine de cette redécouverte. C'est en compulsant, aux Archives nationales, les dossiers des textes dramatiques visés par la censure, qu'il a enfin mis la main sur Le Gant rouge. Si Rostand et ses descendants avaient pris soin d'effacer toute trace de la pièce, l'administration en conservait une, à sa façon stricte et anodine, quelques feuillets anonymes identifiés, sous l'année 1888, dans le dossier d'un certain Théâtre ­Cluny à Paris, le même qui donna la pièce en représentation cette année-là. À l'époque, tous les textes passaient en effet au crible de la censure. Le Gant ­rouge n'y a pas échappé. Michel Forrier a eu l'idée d'y jeter un œil.

«Lorsque j'ai lu sur la feuille de garde le titre de la pièce, j'ai eu la conviction que je l'avais enfin trouvée, se souvient cet ancien garde républicain incollable sur l'auteur de Cyrano. Le nom de Rostand ne figurait même pas sur le dossier mais j'avais en tête des articles de presse sur cette pièce dont le premier acte se tenait au Musée Grévin.» La critique alors n'avait guère épargné cette pièce en quatre actes signée par MM. Rostand et Lee, des auteurs inconnus. Edmond Rostand, jeune Marseillais de 20 ans, et son futur beau-frère avaient imaginé un vaudeville trépidant et coquin avec moult rebondissements. Les spécialistes furent sévères : «L'insanité voulue, l'insanité espérée est un genre à ­cette heure… Ce qui distingue d'une façon toute particulière celle de MM. Lee et Rostand, c'est qu'il ne s'y rencontre pas un seul mot spirituel. Pas un trait en quatre actes, cela est fort rare et tout à fait remarquable», écrivait Francisque Sarcey dans Le Temps, tandis que dans Le Figaro le critique Auguste Vitu s'insurgeait contre l'indécence de certaines scènes, notamment l'apparition d'une actrice en «jupon court et corset». «Au quatrième (acte), il n'y avait plus personne dans la salle», assénait-il tout fiel pour conclure la mise à mort.

«Ce petit Marseillais a de l'esprit et de l'imagination…»

Dans cette avalanche de critiques, une seule plume s'était distinguée par sa mansuétude, celle de René ­Doumic, attaché au Moniteur universel. L'homme avait assurément du nez : «Ce petit Marseillais a de l'esprit et de l'imagination… Vous me saurez gré dans quelque temps d'avoir été un des premiers à vous ­signaler son nom.»

Plus de cent ans après sa création, l'insanité de la pièce ne saute vraiment plus aux yeux du lecteur d'aujourd'hui. Légère, certes, mais enlevée et parfois même réjouissante. Cette œuvre «offre au contraire une part d'originalité dont la modernité passa inaperçue, de toute évidence, à la fois pour une critique trop réactionnaire et pour des artistes trop avant-gardistes», remarque Olivier Goetz, l'universitaire qui a travaillé avec Michel Forrier à l'édition de cet inédit. Ils ont tenu à ajouter à la pièce les lettres que Rostand adressa à sa fiancée Rosemonde cette année-là. Elles éclairent d'une manière touchante la cruelle déconvenue que représenta pour le futur académicien l'échec du Gant rouge. Qu'on en juge : en 1888, le jeune auteur inconnu paya le directeur du théâtre pour que sa pièce soit jouée dix-sept soirs. En 1903, l'écrivain devenu célèbre remit la main au porte-monnaie, pour empêcher cette fois que le même directeur la fasse reprendre, aiguillonné par l'idée de faire redécouvrir au public parisien cette première œuvre. Peut-être, à cette occasion, Edmond Rostand manqua-t-il un peu de ce panache si fortement associé à son personnage Cyrano".


Source Le Figaro LivresLe Figaro Livres

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La première pièce d'Edmond Rostand retrouvée Empty Re: La première pièce d'Edmond Rostand retrouvée

Message  Nilo Dim 6 Déc - 11:02

C'est un topic pour Z. ça...

Nilo, que dis-je ? Un cap !

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