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Absinthe bleue
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Absinthe bleue
Les yeux ne dorment pas
Ses yeux ne dorment jamais
La nuit immobile des nuits d'absinthe bleue
appelle-moi Symphonie, sous un plafond
de jazz
femme-torsade au crayon noir
les cheveux du piano et la voix de cabaret
s'enroulent et vocalisent, je suis l'enfant
accompli, architecte minimaliste
des silences blancs
Nous sommes tous naissants, attentifs
aux règles d'hiver, notes bricolées
au chevet des collines
fils de rien, mutants mélancoliques
nous n'attendons des vides cosmiques
que l'imaginaire, absolus et vierges
la terre enfoncée
dans les jambes
D'une robe tirée de noir et de paillettes
discrète, les seins formant des harmonies
lascives, mêlant le jazz à l'afrobeat
la peau murmurée de croyances
les doigts effeuillent ce que chacun ignore
des nuits immobiles d'absinthe bleue
Accordéon de solitudes et de planètes
dans la pénombre des mers lumineuses
d'une main courbée par les cils
s'écorche l'œil tendu, bleui par les scènes
étendue pâle, désaccordée
je jouerai toute la nuit, toute l'immobilité
de l'ivresse, le cœur coincé de ces folies
dont on se fout, quand le monde dormira
les indicibles beautés
Nous serons les chiens maudits
boitant de trottoir en trottoir
buvant là l'odeur de l'oubli
nous serons, errants, percés de confusion
à chercher la preuve de notre existence
nous oublierons que nous étions déjà
des chiens maudits
Les murs-fleuves absorbent les notes
du jazz, femme d'or endormie, seule
dans la grande ville, aura de néons rouges
le rouge sous la paupière cligne
et les doigts poussent des cris sauvages
nous sommes les enfants de mères sans tête
réunis dans l'ombre des platanes ivres
Ses yeux ne dorment jamais
fourmis fragmentaires, lagune embuée
de lumières
je suis le regard silencieux
dont se pare la voix ténue d'étreintes
immobiles, nous restons à penser le monde
contenu dans l'onde océanique
elle jouera les flots d'absinthe bleue
que je ne puisse voir autre part
ce que ses yeux endorment
Re: Absinthe bleue
J'ai fait là une belle bal(l)ade dans les rues free de la ville qui ne dort jamais.
Nilo, nights in blue absinth.
Nilo, nights in blue absinth.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Absinthe bleue
Je ne sais pas pourquoi, ton texte m'a fait penser à Moulin Rouge... L'absinthe peut-être.
J'y ai vu des nuits de décadence et d'envie de sourire, des bars enfumés et la nuit qui s'étend.
J'ai beaucoup aimé.
J'y ai vu des nuits de décadence et d'envie de sourire, des bars enfumés et la nuit qui s'étend.
J'ai beaucoup aimé.
Re: Absinthe bleue
je l'ai ai tous revus d'un coup : affamés de vie et la tête remplie de vers, de peintures, de génie : d'une folle envie de tout changer
dans le désordre (c'est le privilège de l'imagination !) les Picasso, Char, Dali, Gainsbourg, Vian ... et puis Arthur, Jacques et les autres ...
dans le désordre (c'est le privilège de l'imagination !) les Picasso, Char, Dali, Gainsbourg, Vian ... et puis Arthur, Jacques et les autres ...
Re: Absinthe bleue
Moi, j'ai juste lu du LCBeat et je me suis laissée porter par la musique des vers d'absinthe.
"je jouerai toute la nuit, toute l'immobilité
de l'ivresse, le cœur coincé de ces folies
dont on se fout, quand le monde dormira
les indicibles beautés"
J'ai vraiment eu un coup de coeur pour ce passage qui laisse échapper les émotions à la lecture.
Les yeux dorment quand la tête rêve.
Sylvie
"je jouerai toute la nuit, toute l'immobilité
de l'ivresse, le cœur coincé de ces folies
dont on se fout, quand le monde dormira
les indicibles beautés"
J'ai vraiment eu un coup de coeur pour ce passage qui laisse échapper les émotions à la lecture.
Les yeux dorment quand la tête rêve.
Sylvie
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