Interview d’une miss-YOU par Dam.

Force, vengeance. . . et caractère
(la chance n’existe pas !)



« Tu ne sais même pas trouver des “personnages” pour. . . » faisait une voix sous vide - avide d’être consommée dans “la seconde après ouverture” ; chose promise, chose due : je lui alignais mon dernier carré de 10 dans le reflet-miroir de mes grands yeux éberlués ; il sourit jaune - tellement jaune, tant il fumait, à s’en mordre les gencives. La rage !
- Basta ; c’est toi l’plus fort !
- C’est vrai ; mais ça n’est pas fini.
Je me levai promptement pour rejoindre mon autre moi que j’avais laissé au lit de ses tourments de type “mémorable” - L’ANTIMORT -, n’étaient pour l’heure qu’une référence scabreuse, ma fable affable que je n’avais pas encore digérée : une vraie hémorragie digestive ! Je continuais néanmoins fièrement ma lecture presque aussi vite que j’écrivais. .

Ma suite.

Mais ça n’est pas fini !
Et j’ai tout le temps. . . de faire des . . . une rencontre décisive. Le temps porte conseil, et j’ai tout le temps pour moi parce que c’est elle qui viendra à moi, naturellement. La suite, je ne la connais pas !
. . . La suite, c’est peut-être demain, dimanche ?


J’attendais ce jour avec impatience, depuis que j’avais rencontré les parents d’une certaine Catherine, en bas, à l’accueil de la Résidence d'Esquyères, tandis que je montais mes cadres en série. La femme paraissait très excitée à l’idée de me faire rencontrer sa fille - “ vous allez lui plaire ” - je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais elle avait réussi à m’en persuader, et pendant toute la semaine j’avais laissé mes balises au port et vécu sur cet espoir promis (comme une assurance bonheur) - pour cette inconnue qui faisait, comme moi, de la peinture, des expositions. . des ratés - surtout des salons !
On serait peut-être deux bientôt, à nous battre pour l’ouverture au soleil. Car il y avait ce vieil adage auquel je croyais fort : Malheureux au jeu... et Le temps porte conseil. Pour le jeu, je n'y peux rien, mais pour le temps, j'ai assez attendu.


J’avais rangé, pour cette rencontre occasionnelle, et m’étais arrangé, du mieux possible - comme d’habitude quoi - et maintenant j’attendais. . j’attends toujours - sonnette ou cloche. . . (mais qui n'entend... à vous de dire) - en faisant couiner le mac de mes doigts tremblants ; puis, bientôt, pris par l’histoire qui n’était pas vieille du tout. . au plus que néant - je ne reviendrais à la réalité qu’avec le mot fin, après les insertions de la pochette rose, les p’tites étoiles noires de la chance, l’alarme - larguez les amarres - ma sirène surprise, promise.
J’attendrai...

La revue de la chance.

Il m’est difficile à présent de raconter objectivement la suite. Je ne possède pas de bandes enregistrées... du silence ; et je dois avouer qu’il est temps d’aller m’acheter du tabac, au village en bas ; je vais laisser un mot sur la porte et je... la rejoins bientôt.


Je vous retrouve plus tard
Pour la suite de l’histoire.

*

Avait-il choisi, pour tuer le temps, de faire un tour au village, plutôt que d’écrire, au passé, ce qui c’était passé la dernière fois : voici.


À défaut de ma présence, je t’envoie ces quelques lignes d’encre noire. . .
“ La lettre ?
- Je l’ai plus, mince ! (trop facile en simple, impossible en double) - quel match !
“ Oui, mais tu as la réponse. Elle était pas mal non plus ?
- C’est vrai, elle était sincère (le souvenir que j’en ai), et c’est encore mieux peut-être, plus aguichant pour vous, lecteurs. . . Voici :
«  Merci pour la belle couleur de ta lettre ; depuis, il fait beau à paris ! Je ne savais pas que les Paul étaient descendus dans le Sud. Tu sais, je me retrouve beaucoup dans la lettre que tu m’as écrite - dans ton énervement devant l’ignorance de “qui était cette fille ?”, et puis dans la trouvaille géniale et illusionniste d’une personne inattendue, d’une surprise. Et je connais le désenchantement, l’espérance amère. . . À la mer. Il fait beau et les gens vont à la plage, alors ? De quoi se plaindre.
(La lettre continue ainsi sur un ton plus personnel et inquisiteur : )

« . . . ça m’arrive aussi ces moments. . . Mais je ne veux plus de ces moments d’attente - j’accepte, je prends patience, pourquoi ?
Pour la forme, la pleine forme dont tu m’as parlé, et j’y compte bien.
- Moi aussi, j’y compte bien, pour sauver l’honneur, je reprends ma plume vengeresse sang noir, encre rouge !

J’en étais maintenant à me demander si je n’avais pas eu à faire à des énergumènes. De ces gens qui parlent pour tuer le temps - temps qui aurait joué en leur défaveur - plutôt que par sincères convictions, puisqu’ils n’en ont plus ; trop sincères pour être honnêtes. Enfin, tout ceci était fort troublant, pour le grand sentimental que je suis.
Le soir, n’attendant plus rien d’elle, j’avais opté pour une mission dangereuse pour oublier son attitude de gamine trop gâtée : mettre les couleurs sur la toile esquissée dans la journée à son intention, quand j’y croyais toujours ; c’était toujours le plus dur de commencer une peinture ; mais sans le vouloir, j’avais fait en sorte de m’exposer deux fois, tout nu, aux exigences les plus hautes de cette entreprise. En un mot : le vide. Mais conscient par expérience, que bientôt l’inconscient s’éveillerait pour prendre la relève, je ne m’en faisais guère plus que ça, et sous peu, j’aurai le résultat de ma mise sous les yeux. Teint clair... Elle avait gagné sa partie de tout atouts avec sa longue suite à pique, j’allais gagner la revanche avec ma couleur à coeur. . bientôt, il faudrait se battre pour la Belle . .

“ Et si elle est mariée ?. . . Je me battrai quand même ! ”

J’allais aussi écrire le début d’une nouvelle histoire qui peut très bien se résumer dans ces termes de lettre :
«  Je t’écris sur le “bloc” de ma nouvelle aventure littéraire. Tu pourras en déchiffrer par transparence, ou avec un crayon noir, sec, quelques “petites” lignes en avant première.
Je ne sais pas encore si ça sera un livre ou une simple nouvelle ; enfin, la suite le dira - s’il y a une suite... ça serait bien, non ?
Mais cela ne dépend pas plus de moi que de cette fille qui m’a faussé compagnie depuis qu’elle a trouvé porte close. On devait se voir ce week-end : rien !
. . . Pour le moment - car il reste encore quelques heures avant le coucher du soleil - j’entends des paskistirent, et qui montent. . . J’espérais la voir seule ! Mais au point où j’en suis, il peut bien débarquer une armée, je ne pourrais pas être plus malheureux, désarmé. Parce qu’elle me tient ; je suis soumis à sa volonté, je vais me passer la tête sous l’eau. Je reviens.
Non. C’est pas des larmes - c’est de l’eau froide qui dégouline et c’est pareil.
Enfin bref. Tout ceci n’était qu’un moindre mal, et avec le recul. . .
Ne dit-on pas que le temps porte conseil ; avec le temps, donc, je bénirai le ciel de m’avoir donné ces aptitudes littéraires et plastiques, en recours à mes blessures de guerre - pour la victime sanguinnocente que je suis.
Comme c’était presque toujours le cas après “la peinture du jour”, je me demandais à quoi cela pouvait bien ressembler et à quel style convenait-elle d’être rattachée ? S’il s’écoulait plus d’une minute 30 avant de trouver une réponse éclair - « oui, mais c’est bien-sûr ! » - je devais accepter “le luxe” d’être en face d’une oeuvre originale, sans style et sans reproche - ce qui me donnait quelques raisons valables d’être anxieux.
J’aurai bientôt ses griffes plantées dans ma peau et, comme elle, je serai pris - pris au piège de mon laissé-aller inconscient - mais pris, et je ne serai plus libre, ni pour elle, ni pour moi, ni pour personne. Mais encore une fois, c’était là un moindre mal et je devais presque en sourire. J’avais réussi, face au destin, et contre toute attente exhaustive, à redresser la barre en proclamant haut (de forme) et fort (en couleurs), que j’étais plus fort qu’on ne voulait bien le croire, et demain, à la première heure, j’irai trouver ses parents-martyrs pour leur demander des comptes - avec le tableau sous le bras, bien sûr. C’était tout là, la Nature de mon travail : relever la barre dans les moments graves.
Sans le savoir sûrement, la fille m’avait donné l’occasion de m’éclater, seul, et pour la postérité.
Je devrais lui en être, par la suite, comme pour tant d’autres, plus que reconnaissant.
Mais laissons là cette histoire... secrète, et poursuivons la nôtre, encore plus secrète. Mais vivante et palpitante de surcroît.


Dam.

Peut-être qu'elle reviendra.
Ceci dit je pense que ce texte relève d'une autre catégorie que le MacadArnaque.
Je dis ça je dis rien.

Nilo, missing.

Tu as sûrement raison Nilo, ou alors l’idée est bonne mais le texte ne répondant pas assez à l’exigence de la section !... Je vais voir si je peux arranger ça, sinon je le sortirai de là pour le mettre (peut-être) ailleurs.
Pour un coup d’essai...

Dam, c’est une « arnaque » quand même.

Mauvaise case Dam

" Allez tout droit en prison,
Ne passez pas par la case départ,
Ne recevez pas 20 000 frs !"

Et toc!

J’ai l’impression que plus je vais en rajouter, plus je vais m’enfoncer !
J’essaierai autre chose, autrement, un jour prochain.

Dam, Miss-ion Impossible.