Elle a pété les plombs. (Chronicle)

Elle a pété les plombs. (Chronicle)


Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.

Dédé: Fallait bien que ça arrive. Elle a pété les plombs. J'en ai parlé à Papy et y m'a dit "toutes les gonzesses pètent les plombs un jour". Y croyait m'apprendre quelque chose mais ça y a longtemps que je le savais. Y a qu'à les voir au bistro quand elles gueulent après mes potes parce qu'y boivent trop, parce que patati, parce que patata…

Dédé: Y faut qu'y soient de bonne composition les mecs pour pas leur en coller une devant tout le monde. Parce que bon, d'accord, y picolent un peu mes potes. Mais pas plus que moi. C'est pas une raison pour qu'elles s'emportent comme ça.

Dédé: Tiens, elles se feraient piquer leur sac à main qu'elles gueuleraient moins. Et pourtant c'est super important pour les gonzesses leur sac à main. Le leur chouraver c'est un peu comme si on les violaient, elles ont toute leur intimité là dedans. J'vous raconte pas comment c'est un foutoir leur intimité. J'en ai vu un de l'intérieur une fois. Ouais Maman m'avait mis dans son sac à main un jour pour aller faire des courses à la capitale et elle craignait que je m'échappe pour aller voir mes copines à Pigale.

Dédé: J'vous disais que c'est un peu comme si on les violaient, et ben là elles gueulent aussi mais moins fort qu'après leur mec quand il a bu je trouve. Tiens, Maman par exemple, un jour elle s'est fait voler son sac au Mac Do sur les Champs. Elle a gueulé, c'est sûr, mais déjà le temps qu'on arrive chez les flics elle gueulait moins fort. En tout cas moins que quand c'est P'pa qu'y ya droit parce qu'il rentre bourré. Après c'est contre les flics qu'elle gueulait, elle pensait même plus à son sac à main. Faut dire que si c'est comme ça qu'ils reçoivent les gonzesses qui se sont fait violer y a de quoi.

Dédé: Le mec qui l'a écoutée raconter seule son histoire (oui elle m'avait interdit de l'aider à raconter parce que moi des fois avec les flics c'est difficile de m'empêcher de m'emporter ; juste un exemple, un jour, enfin une nuit plutôt il était quatre heures du mat' en plein hiver – y fait pas vraiment jour à c't'heure là en plein hiver- ben ce jour là donc y z'étaient trois et je les ai tous traités de sales cons ; faut dire qu'y z'étaient d'un côté de la porte de la cellule de dégrisement et moi de l'autre, et pas du bon), le mec donc il a fait autant de fautes d'orthographe dans la déposition qu'y tapait avec un seul doigt qu'elle a dit de mots. Avec ça le temps que Maman elle la relise et la déchiffre la déposition le manouche qu'a tiré le sac il a eu largement le temps de se casser avant qu'ils commencent à lui courir après.

Dédé: Bon, j'suis pas là pour vous parler des flics et de comment y reçoivent les gonzesses qui se sont fait violer leur sac à main.

Dédé: Je vous disais qu'elle a pété les plombs. Et pas un pétage de plomb de branleuse. Non, un vrai qu'y fallait que toute la France le sache qu'elle était pas contente. Y paraît qu'on a lui a tiré son sac à main et qu'on a lu son courrier. Si ça c'est pas un viol.

Dédé: Bon d'accord, son sac à main il était dans son appart' il paraît. Et pour aller le chercher y z'ont un peu forcé sa serrure. Faut croire qu'elle a des voisins qu'en ont rien à foutre parce que ça fait la deuxième fois en moins d'un an à ce qu'elle dit. Faut croire aussi qu'elle est pas souvent chez elle. A ce que j'ai entendu dire elle a une maison de campagne dans la campagne. Et ben non, y sont venus deux fois là où elle est jamais. Ca serait pas un peu de la provocation, du pousse au crime, de jamais être là où des voyous ouvrent sa porte au pied de biche !

Dédé: Elle dit même que c'est un gang qu'a fait le coup. Quand même ça m'étonnerait moi. Vous imaginez un gang qui viendrait chez vous en votre absence rien que pour vous faire les poches et lire votre courrier. Ou alors c'est que dans votre larfeuille vous avez autre chose que des biftons. Genre photos de vous à poil avec une gonzesse qu'est pas votre légitime et qu'on voudrait vous faire chanter. Genre guinguette ou Balajo. Avec karaoké que même si vous chantez faux on s'en aperçoit pas.

Dédé: Moi y peuvent bien venir regarder toutes les photos de gonzesses que j'ai et lire mon courrier y sont pas à la veille de m'entendre chanter. Même à l'école maternelle (oui, celle là j'y suis allé et on m'a pas viré) la maîtresse elle me disait de pas chanter. Alors je suis pas près d'en pousser une. En plus les photos que j'ai tout le monde les a vues et mon courrier c'est plus des recommandés d'huissiers que les plans de la bataille d'Hernani.

Dédé: Enfin, c'est pas de moi que je suis venu vous parler. Mais quand même elle quand je l'ai entendue gueuler comme ça je me suis dit qu'elle devait en avoir des choses à cacher pour faire un tel foin, et hurler à la cantonade que tout le monde lui en voulait. Remarquez là elle a peut être raison parce que même ses copains y z'ont pas moufté, sauf une ou deux de ses copines qui pouvaient pas faire autrement vu qu'elles bossent avec elle et que leur boulot c'est justement de dire qu'elle a toujours raison. Alors là forcément fallait bien qu'elles montent au créneau les gonzesses. C'est leur taf qu'était en jeu. Et aujourd'hui le taf ça court pas les rues.

Dédé: Et vous savez quoi en plus. Ben elle dit que les flics y s'en foutent et qu'y font pas leur boulot. Moi je vois pas pourquoi y z'en feraient plus pour son sac à main que pour celui de Maman. Mais elle, elle joue les vierges et elle gueule parce qu'on s'occupe pas de son viol à elle. Si je vous assure c'est comme ça qu'elle a dit.

Dédé: Même que le chef des chef des flics y s'est pas occupé personnellement d'elle et que ça l'a foutue dans une colère noire. Vous me croirez si vous voulez mais ça l'a fait gueuler encore plus fort. Comme s'il avait que ça à foutre le capo di tutti capi de tous les flics de France et de Navarre. Non mais j'vous jure ! Elle se croit quoi la gonzesse ?

Dédé: Je savais que les gonzesses elles étaient prêtes à tout pour se couvrir de ridicule mais j'imaginais pas que ça pouvait aller jusque là. Vous le feriez vous ça, dire qu'une bande de gangsters (ça c'est un pléonasme polyglotte y m'a dit Papy, tant pis je le laisse) est venue chez vous pour vous tirer votre sac à main. Y z'y ont même pas piqué l'argenterie de sa grand-mère ni les bijoux qu'étaient dans une boîte à gâteaux dans le placard au dessus de l'évier.

Dédé: Je suis sûr que vous si ça arrivait à votre gonzesse vous fermeriez votre gueule pour pas passer pour des cons. Bon d'accord votre gonzesse elle vous traiterait de tous les noms, mais pas plus que quand vous rentrez tard du bistro.

Dédé: Sans compter que la bande de pieds nickelés qui ont fait le coup - si y z'étaient plusieurs comme elle veut nous le faire croire - je suis pas sûr qu'y sont bien malins. Parce que quand même aller piquer du courrier à une gonzesse qui montre ses lettres à tout le monde, qu'invite des gens à des lectures publiques et qu'a un blog où elle raconte sa vie (comme toutes les gonzesses qu'ont un blog) c'est vraiment chercher les emmerdes pour pas grand chose. Y a pas un canard qui va les acheter ses lettres.

Dédé: Y paraît même que dans la foulée puisque personne les emmerdait et qu'y z'avaient le temps y z'auraient lu la plainte de la dernière fois qu'on lui avait pris son sac à main. Mais ils l'ont pas prise. Y z'ont du se marrer quand même si elle était aussi pleine de fautes que celle de Maman. C'est peut être pour ça qu'ils l'ont pas prise d'ailleurs. En tout cas moi JE ME MARRE.

Dédé: Faut être con aussi pour foutre un rizou pareil pour si peu. Elle gueulerait pas plus que ça si une gonzesse lui avait piqué son mec. J'crois bien que ça lui est arrivé ça aussi l'année dernière à ce qu'on raconte. Ben on l'a moins entendue. Peut être bien qu'elle le supportait plus son mec. Ou alors c'est lui qu'en a eu marre de toujours la voir l'ouvrir pour dire que des conneries.

Dédé: Et puis elle a même dit que le chef de la bande qui lui a cassé sa porte ça serait un mec vachement connu et vachement riche, avec des copains encore plus riches que lui. Faudrait bien qu'y soit taré le mec. Parce que moi si j'avais des potes aussi riches j'en trouverais bien un dans le tas qui serait pas tant mon pote que ça pour aller lui piquer son portefeuille à lui plutôt que celui d'une gonzesse qu'a plus rien, même pas un mec, et dont j'aurais rien à battre.

Dédé: Bon c'est vrai que les potes du mec qu'elle dit que c'est lui le chef ils ont plus les tronches du gang des postiches que celle des potes à Mesrine, mais le chef il a pas la gueule de Mesrine non plus. Mais je crois pas que ça soit des voleurs de poules. Y z'ont autre chose à faire que d'attaquer une gonzesse qui les dérange même pas.

Dédé: Moi je crois qu'elle fait ça que pour faire parler d'elle. Et peut être aussi pour faire chier son ex qu'on lui a piqué l'année dernière. Parce que faut pas croire mais une vraie gonzesse chiante (j'en connais) ç'est capable de te pourrir la vie même quand t'es plus avec elle. Et celle là à ce que j'ai entendu pour se venger elle voudrait y piquer son boulot à son ex.

Dédé: Vous vous rendez compte. Tout ce foin pour lui piquer son boulot !

Dédé: Elle voudrait pas piquer celui du chef de bande aussi tant qu'elle y est. Elle a pété les plombs je vous dis.


Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
__________________________________________________________

J'ai pas pu m'empêcher. Elle a déjà deux ans c'te chronicle mais la Madone en a r'mis une couche hier soir, genre "tous pourris"... Sauf elle à l'entendre... JE ME MARRE. Et j'sais pas vous mais moi j'ai l'impression qu'j'ai pas fini d'me marrer d'ici deux ans.
Alors comme j'ai pas l'temps en c'moment à cause de tout cui qu'vous prenez et d'mon clandé d'Pigalle à faire tourner j'vous r'mets celle-là. Ca peut pas faire de mal.