C'est aujourd'hui qu'ils partent. (Chronicle)

C'en est une que j'aime bien, j'peux m'en servir tous les ans. Alors vu qu'j'étais en vacances avec Papy en train d'faire un Tour de France (j'vous racont'rai ça bientôt) quand y sont partis j'vous la colle aujourd'hui. Ca peut pas faire de mal.

C'est aujourd'hui qu'ils partent. (Chronicle)


Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.

Dédé: Ouais j'ai décidé d'appeler ça plutôt des chronicles. Papy m'a dit que c'est plus approprié, que c'est pas vraiment des polèmes. Alors je fais comme Papy m'a dit.

Dédé: C'est aujourd'hui qu'ils partent.

Dédé: Qui ?

Dédé: C'est ça, faites moi croire que vous êtes pas au courant. On nous parle que de ça depuis une semaine. Enfin, à part la diversion "Ingrid Bétancourt". Remarquez je suis bien content moi aussi qu'elle soit sortie de la jungle parce que Papy m'a dit que c'est pas marrant la jungle, y a pas un troquet et plein de serpents. Elle a pas du rigoler tous les jours là bas. Et pas rigoler tous les jours pendant six ans on doit trouver le temps long.

Dédé: Enfin bon, maintenant elle est sortie et je suis content. Elle aussi elle doit être contente.

Dédé: Mais c'est pas de ça que je voulais vous parler. Je vous disais "c'est aujourd'hui qu'ils partent" et vous vouliez me faire croire que vous saviez pas qui. Prenez moi pour une bille, vous avez raison. Alors je vais vous le dire puisque vous faites semblant de pas savoir. Les coureurs du TOUR de FRANCE. Moi aussi je cours, mais qu'après les gonzesses. C'est pas le propos je sais mais faut que vous sachiez vous aussi.

Dédé: Alors voilà, vont nous faire chier pendant trois semaines avec ça. Après nous avoir cassé les burnes (Papy y m'a dit de pas dire couilles, ça se dit pas sur un forum littéraire y paraît) pendant un mois avec le football. Remarquez le football y nous cassent les burnes avec toute l'année depuis dix ans, c'est pas que ça changeait beaucoup depuis qu'on a été champion du monde..

Dédé: Eux, pas moi mais quand c'est l'équipe de France qui gagne il faut dire "on", alors que quand elle perd il faut dire "ils", j'ai pas bien compris pourquoi mais c'est comme ça qu'on dit. Alors je dis comme ça. Mais là, même quand ils ont perdu on a continué à nous casser les burnes avec. Faut dire que le tour de France y partait que trois semaines après, alors fallait meubler.

Dédé: Moi le sport je m'en tape. Sauf pour aller boire des bières avec mes potes. Ca agace les gonzesses mais j'aime bien aller boire des bières pour entendre gueuler les gens après ces tarés qui courent ou qui pédalent parce qu'ils courent pas assez vite ou qu'ils pédalent dans la choucroute.

Dédé: Des fois c'est avec P'pa qu'on regarde le foot à la télé en buvant des bières. Ca fait gueuler Maman. Mais là c'est pas pareil, parce que quand c'est Maman qui gueule on la ramène pas trop. Faut dire qu'elle nous encourage pas à la ramener.

Dédé: Tiens puisque je vous parle de télé, vous avez vu les programmes ? C'est ça, faites moi encore croire que vous avez pas vu. Que la télé vous la regardez jamais. Que vous êtes des poètes et que les poètes ça s'intéresse pas au sport et que ça regarde jamais la télé. Que ça vit avec les mots dans la source des nuages. J'vous en foutrais moi des ombilics des limbes.

Dédé: Les programmes de la télé donc. C'est les programmes de l'été. Y profitent de l'été pour nous remontrer tout ce qu'ils nous ont passé pendant l'hiver. Y a plus de saisons. Sauf que cette année en plus va y avoir les Jeux Olympiques. A Pékin que ça se passe. En Chine y paraît. Moi je sais pas où c'est la Chine mais je sais que ça se passe en Chine et que c'est vachement loin. Même que tous ceux qui vont les regarder les JO y vont devoir boire de la bière toute la nuit à cause du décalage horaire.

Dédé: Moi ça me changera pas beaucoup, parce que boire de la bière toute la nuit je sais ce que c'est. Je dois être en décalage horaire permanent.

Dédé: Bon, j'étais pas là pour vous parler des programmes de la télé ou des Jeux Olympiques mais du Tour de France. Vous vous rendez compte ! Ces mecs y vont pédaler pendant trois semaines sous le cagnard ou sous la pluie. Parce que y a plus de saison. Suivez un peu bande de tarés, je vous l'ai dit y a pas deux minutes. Y vont pédaler pendant trois semaines donc en se faisant arroser la gueule par des millions de gens qu'auront attendu pendant des plombes sur le bord de la route à boire de la bière tiède juste pour leur balancer de la flotte pendant les douze secondes où ils vont les voir passer.

Dédé: Et après ces millions de bandes de cons y vont passer encore des plombes dans leurs caisses et les embouteillages en gueulant parce qu'y pleut ou qu'y fait trop chaud et que les gosses chialent à l'arrière de la bagnole. Quand je pense qu'ils auraient pu voir le Tour de France chez eux ou au bistro en buvant de la bière fraiche ça me ferait presque de la peine pour eux.

Dédé: Pas trop quand même hein parce qu'ils l'auront bien cherché. Personne leur a mis des coups de pied au cul (je devrais dire des révoltes, c'est Ratoune qui m'a appris qu'un coup de pied au cul ça s'appelait la révolte, alors je le replace ici pour montrer que je suis, moi) pour aller se faire chier sur le bord de la route assis sur un pliant comme à la pêche et ramasser les bonbons et les casquettes ridicules qu'on leur balance depuis les autos de la caravane.

Dédé: Les chiens aboient même plus quand la caravane passe. Y sont trop abrutis de soleil. Y z'aboient plus, y z'applaudissent. On les prend pour des cons à leur balancer des casquettes ridicules et ils applaudissent. Y z'ont que ce qu'ils méritent : des casquettes ridicules.

Dédé: Ceci dit moi je m'en tape. Le Tour de France je vais le regarder à la télé avec mes potes en sirotant de la bière. C'est ça, dites moi que vous allez pas le regarder aussi. Je vais vous croire.

Dédé: Et puis je m'en tape encore plus parce que Papy y m'a fait une promesse.

Dédé: Ouais, moi aussi je vais le faire le tour de France. Avec Papy. Y me l'a promis. Et il la connaît bien la France Papy. J'étais qu'à moitié content quand même parce que Papy y dit toujours qu'il est "Vieille France" alors je me disais qu'il allait me montrer que des vieilleries, genre églises et cathédrales et châteaux forts, des trucs où je pourrais pas dire des gros mots et où y faudrait marcher pendant des plombes avant d'y arriver. Parce que je le connais Papy, il en est capable de faire le tour de France des cathédrales. J'sais pas s'il l'a pas déjà fait d'ailleurs.

Dédé: Mais y m'a rassuré. T'inquiète pas Dédé qu'y ma dit je vais pas te montrer des églises, t'es pas encore prêt pour ça. Faut dire que j'ai pas fini mon catéchisme. J'ai pas vraiment commencé non plus. Ah si, un peu, j'ai lu tous les évangiles. C'est Papy qui voulait. Ca j'ai pu parce que c'est facile à lire. Pas comme les "Dépôts de savoir et de technique" dont je vous ai causé l'autre jour. Tiens ça aussi c'est un truc qu'y faudra que je vous raconte un jour, les Evangiles.

Dédé: Donc y m'a rassuré. "Pour te récompenser d'avoir pas trop fait le con cette année, et si tu le fais pas encore l'année prochaine on ira tous les deux faire le tour de France des bars à putes …"
Il est comme ça Papy, y fait des cadeaux pour l'année d'après, y dit que comme ça on a toujours l'impression d'avoir un an de moins.

Dédé: Le tour de France des bars à putes ! Quand je vous dis qu'il la connaît bien la France Papy !


Ciao les gonzesses, c'était Dédé.