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Au piquet ! (Chronicle)
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Au piquet ! (Chronicle)
Oh putain, d'avoir été envoyé au MacadaMitard de façon arbitraire ça m'a fait penser à vieux truc sur lequel j'avais fait une chronicle qui m'avait bien fait marrer.
Alors j'vous la livre. Pour ceux qui savent pas de quoi j'parle cherchez pas, contentez-vous de profiter de la finesse de mon analyse, ça vous décontractera les neurones. Aux autres aussi d'ailleurs.
_____________________________________________________________________________
Au piquet ! (Chronicle)
Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé (Chronicle).
Dédé: Au piquet !
Dédé: J'vous ai manqué ? Là j'en vois qu'osent pas me regarder en face pour me répondre : "Non !". Ca change pas. Enfin si. Putain, qu'est c'que ça a changé ! Voilà, j'm'absente dix jours et tout est chamboulé. Vous voyez, j'pense pas qu'c'est à cause de moi tout ces changements, mais quand même les chefs y z'auraient pu m'attendre avant la vente. J'aurais pu faire monter les enchères, on sait jamais. Pourtant on peut pas dire que mon absence les ait surpris. Y z'était tellement au courant qu'ils l'ont été avant moi, c'est vous dire si y z'ont pas été surpris. C'est pas vraiment qu'j'avais prévu d'partir. J'l'avais même pas prévu du tout d'ailleurs. Et j'étais pas en vacances.
Dédé: J'ai des potes à Pigalle c'est pareil, on les voit pas pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Des fois des années. Et quand y'r'viennent y racontent qu'y z'étaient au Club Med'. Alors c'est qu'y z'ont passé leur temps dans leur piaule à tirer des gonzesses, pasqu'y sont pas vraiment bronzés les GM. Enfin si, y en a y sont bronzés. Mais d'origine. J'y crois pas trop qu'y z'ont passé des s'maines ou des mois ou des années à tirer des gonzesses pasqu'y sont vach'ment en manque quand y z'arrivent. Et y z'ont pas vraiment la tronche épanouie d'un mec qu'aurait battu le record du monde de turlute. Y en a queq' z'uns y finissent par nous dire où il était leur village, souvent c'est à Fleury ou aux Baumettes.
Dédé: Ben moi c'est pareil. J'étais en cabane. Enfin non, j'exagère, pas en cabane. Tricard. PUNI.
Dédé: Ouais, j'me suis fait sonner les matonnes. Non, cherchez pas à m'prendre en défaut, j'ai bien dit "les matonnes". J'en voyais déjà certains qui commençaient à rire sous cape (ouais y sont pas du genre à s'esclaffer) en s'disant "Dédé il a fait une faute". Ben non, Dédé il a pas fait de faute. Il a dit "les matonnes". Au pire on va dire qu'le pluriel est pas forcément justifié. Donc je disais : PUNI. Ouais j'ai été envoyé au piquet. Et j'ai même pas pris un avertoche avant. Le grand jeu qu'elle m'a sorti la Maîtresse. Ouais, exclusion de huit jours sans même un mot aux parents avant. J'suis pas vraiment sûr mais c'est sûr'ment qu'j'ai du ouvrir un peu trop ma gueule pour dire des choses qu'ont pas plu. J'y peux rien, j'suis comm' ça. Quand queq' chose me plait pas j'le dis, et souvent ça plait pas à ceux à qui j'le dis et en plus ça leur plait pas non plus que j'le leur dise. Enfin bref, y z'ont pas aimé. J'crois surtout qu'y z'ont pas aimé qu'les autres entendent. J'en connais plein des comme ça. Vous imaginez pas le nombre de mecs à Pigalle qu'aiment pas qu'on les traite de cons devant tout l'monde. Y bougent pas une oreille pour autant hein ! Pasque pour ça faut avoir des burnes. C'est pas qu'les couilles ça serve à entendre, mais ça aide à répondre. Au pire y z'appellent les flics. Ben pour moi on a appelé les flics.
Dédé: J'ai l'habitude. C'était pareil à l'école. Vous imaginez pas le nombre de fois où la maîtresse m'a envoyé au piquet. Ou directos chez l'dirlo. Pis après l'dirlo soit y m'renvoyait en classe avec un mot pour P'pa et Maman, soit y m'renvoyait d'l'école. Le résultat était le même, j'prenais une avoinée. Putain j'en ai connues des écoles. Là c'est aussi la Maîtresse qui m'a puni. J'suis sûr qu'elle mourrait d'envie en plus de m'filer cent lignes. Ou d'me faire copier cent fois le règlement. Mais elle pouvait pas pasqu'elle voulait pas qu'j'écrive. Sinon j'y aurais eu droit j'suis sûr.
Dédé: Pourtant ça m'aurait amusé d'écrire cent fois le règlement. J'l'aurais écrit cent fois dans des versions différentes. Ca vous aurait fait marrer vous aussi. Pas tous, j'sais bien. Y en a y s'marrent que quand on leur arrache un oeil. Y z'ont pas rigolé souvent, pasqu'en plus y z'ont la trouille qu'on leur carre dans l'cul après alors ils les gardent toujours fermés. Ca aide pas pour lire. Puis en plus si j'l'avais copié cent fois l'règlement j'aurais pu tenir ma promesse de refaire "le chapitre 6". Mais là c'est plus possible. Ben non, c'est plus possible, y change sans arrêt ce putain de chapitre 6. Quand j'ai été mis au piquet y en avait que six des "chapitres". Maintenant y en a huit. D'ailleurs j'sais pas si vous avez remarqué mais on dirait qu'les chapitres en plus y sont… Comment dire ? … Dédiés. Ouais c'est ça, DEDIES. Y manque plus qu'les photos de ceux à qui y sont dédiés. Non, vous avez pas r'marqué ? C'est qu'vous êtes pas assez attentifs. Au fait vous êtes sûr qu'vous l'avez lu le nouveau règlement ? Ouais, y en a qui vont dire qu'c'est plutôt moi qu'ai l'esprit tordu.
Dédé: Ca m'étonnerait, en tout cas moins que d'autres. Pasque pour appeler ce règlement une "charte" faut quand même être plus tordu que moi. J'l'ai tellement pas tordu que j'suis allé chercher dans l'dictionnaire c'que ça veut dire "charte". Toujours dans l'même (Petit Larousse 2003) Et j'ai trouvé la définition à la page 202 :
Charte ou, vx. Chartre n.f (lat. charta, papier). 1. Loi, règle fondamentale. La charte des droits de l'homme. 2. Ensemble des lois constitutionnelles d'un Etat. La Grande Charte d'Angleterre de 1215. 3. Titre qui consignait des droits, des privilèges, ou qui réglait des intérêts, au Moyen-Age.
J'vous fait grâce de celle du Larousse du XXème Siècle (le gros dico à Papy) pasque qu'elle est plus longue que ma chronicle.
Enfin bref, une charte c'est une loi ou un ensemble de lois. Alors j'suis allé regarder c'que c'est une loi.
Dédé: Oh putain ! J'ai pas été déçu. Rien qu'la définition j'ai pas tout compris c'qu'elle veut dire. Et puis même celle du Petit Larousse 2003 si j'vous la mets en entier vous allez pas comprendre tous les mots. Alors j'vous mets qu'les premières lignes. Si vous voulez vraiment savoir vous avez qu'à faire comme moi. Ouvrir un dico.
Loi n.f. (lat. lex, legis). 1. Prescription établie pas l'autorité souveraine de l'Etat, applicable à tous, et définissant les droits et les devoirs de chacun.
…
Et ça va comme ça jusqu'à 8…
Alors après avoir lu c'que c'était une charte, et une loi, j'me suis dit qu'notre règlement à nous, en huit chapitres y faisait un peu pâle figure face aux grands mots du dictionnaire. Et que question des "droits et devoirs de chacun" on était plutôt dans le genre règlement d'administration pénitentiaire. J'crois qu'nos "législateurs" à nous y s'sont gardés tous les droits pour eux et y nous ont laissé que les devoirs. En fait y z'ont consigné leurs privilèges. Et y nous les répètent bien plusieurs fois, des fois qu'on aurait pas compris qu'Y Z'ONT TOUS LES DROITS.
Et nous MACACHE !
Dédé: Remarquez bien que moi j'm'en tape un peu. Quand j'allais à l'école j'les faisais déjà pas les devoirs. Alors j'vous raconte pas aujourd'hui…
Dédé: Ceci dit j'ai pas eu l'temps d'm'emmerder pendant ma punition. Ouais, j'étais avec Papy. On a joué au poker, bu des canons avec des potes. Mis des mains au cul des filles. Enfin, ça c'est moi, Papy il ose pas. Y fait dans les mots lui pour séduire les gonzesses. Ca marche aussi mais y a du déchet. Et du temps perdu. Pasque moi aussi y a du déchet, mais j'le sais tout d'suite au moins quand elle veulent pas. J'me suis bien fendu la gueule quand y m'a raconté ses souvenirs de garde à vue. Je sais c'est pas l'sujet, j'y reviens vous emballez pas. Donc Papy y m'a raconté ses entretiens avec les flics. J'me suis bien marré. Faut dire qu'il y allait pas avec le dos d'la cuillère Papy. Il a pas beaucoup changé. Y fait toujours des conneries.
Dédé: Ca l'faisait rire les photos anthropométriques des flics (y z'avaient sa gueule dans tous les commissariats quand il avait vingt ans. Dites pas qu'ça le rajeunit pas vous allez lui faire de la peine). C'est lui qui m'a fait penser au truc de mettre les photos des mecs concernés par les nouveaux articles de la "charte". Y a rien de tel qu'une bonne photo pour mettre de l'animation chez les chasseurs de primes. Papy lui il est pas comme mes potes de Pigalle, il est jamais allé au Club Med' et les Baumettes il a fait que passer devant quand il allait voir son Papy qu'avait un resto à Marseille. Fréquenté par les truands. Pourtant les flics y s'en souviennent toujours de Papy. Y l'ont dit à Maman. Comme si elle le connaissait pas et qu'elle y était pour quelque chose à ses conneries de quand elle était même pas née. Alors ces histoires de punitions vous imaginez où y se les colle Papy. Il a déjà été tricard plus d'une fois, et ben il est toujours revenu là où il était interdit de séjour. C'est comme ça, y peut pas s'empêcher. Et y met même pas une fausse barbe et des lunettes de soleil.
Dédé: Comme moi, j'étais tricard de la polésie (non les tarés, y pas de faute, c'est un mot à moi, faut vous y faire) et ben j'suis quand même venu vous lire tous les jours. Pourtant j'étais vraiment tricard de chez tricard, la Maîtresse elle avait mis une serrure sur ma porte à moi pour que j'puisse pas entrer chez elle. Vous l'imaginez ça vous. Une serrure sur ma porte pour pas que j'rentre chez elle. Donc j'suis quand même venu vous lire tous les jours. Putain, j'ai pas trouvé qu'du bon. Ca tombe bien que j'pouvais pas vous causer pasque sinon j'me s'rais encore pas fait que des copains.
Dédé: C'est P'pa qu'a payé ma caution pour faire lever l'interdiction de séjour. Et qui m'a prévenu. Pasque faut pas compter sur les matons pour te signifier ta levée d'écrou. Y sont plus forts pour les tours de vis que pour desserrer les boulons.
Dédé: En passant la porte j'ai vu aussi qu'y s'en est passées de drôles de choses en mon absence. On a un nouveau patron. Enfin, un co-patron à c'que j'ai compris. Et qu'est pas sûr de rester, à c'que j'ai compris. Du coup la Maîtresse la voilà co-patronne. Y a truc que j'me demande quand même, c'est si y z'ont chacun leur fouet ou si c'est la Maîtresse qui lui prête le sien au nouveau. Enfin moi c'que j'en dis c'est juste histoire de poser des questions. C'est pas qu'j'attende des réponses pasque c'est pas vraiment la culture de la maison. Mais quand même j'me dis qu'il a bien du être rencardé sur les mauvais élèves le nouveau dirlo. Y s'peut que j'me prenne des heures de colle pas tard si j'me tiens pas à carreau. Tiens, à propos d'heures de colle j'ai vu aussi qu'il a pas changé les pions. C'est vrai y z'auraient pu se faire virer. Faut croire que la Maîtresse était contente d'eux. C'est bien pour eux. J'les aime bien les pions dans c't'école.
Dédé: Au fait, le piquet c'est aussi un jeu. Qui se joue à deux. Avec des cartes. Va falloir qu'elle apprenne à bluffer la Maîtresse, avec son nouveau petit camarade.
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Alors j'vous la livre. Pour ceux qui savent pas de quoi j'parle cherchez pas, contentez-vous de profiter de la finesse de mon analyse, ça vous décontractera les neurones. Aux autres aussi d'ailleurs.
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Au piquet ! (Chronicle)
Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé (Chronicle).
Dédé: Au piquet !
Dédé: J'vous ai manqué ? Là j'en vois qu'osent pas me regarder en face pour me répondre : "Non !". Ca change pas. Enfin si. Putain, qu'est c'que ça a changé ! Voilà, j'm'absente dix jours et tout est chamboulé. Vous voyez, j'pense pas qu'c'est à cause de moi tout ces changements, mais quand même les chefs y z'auraient pu m'attendre avant la vente. J'aurais pu faire monter les enchères, on sait jamais. Pourtant on peut pas dire que mon absence les ait surpris. Y z'était tellement au courant qu'ils l'ont été avant moi, c'est vous dire si y z'ont pas été surpris. C'est pas vraiment qu'j'avais prévu d'partir. J'l'avais même pas prévu du tout d'ailleurs. Et j'étais pas en vacances.
Dédé: J'ai des potes à Pigalle c'est pareil, on les voit pas pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Des fois des années. Et quand y'r'viennent y racontent qu'y z'étaient au Club Med'. Alors c'est qu'y z'ont passé leur temps dans leur piaule à tirer des gonzesses, pasqu'y sont pas vraiment bronzés les GM. Enfin si, y en a y sont bronzés. Mais d'origine. J'y crois pas trop qu'y z'ont passé des s'maines ou des mois ou des années à tirer des gonzesses pasqu'y sont vach'ment en manque quand y z'arrivent. Et y z'ont pas vraiment la tronche épanouie d'un mec qu'aurait battu le record du monde de turlute. Y en a queq' z'uns y finissent par nous dire où il était leur village, souvent c'est à Fleury ou aux Baumettes.
Dédé: Ben moi c'est pareil. J'étais en cabane. Enfin non, j'exagère, pas en cabane. Tricard. PUNI.
Dédé: Ouais, j'me suis fait sonner les matonnes. Non, cherchez pas à m'prendre en défaut, j'ai bien dit "les matonnes". J'en voyais déjà certains qui commençaient à rire sous cape (ouais y sont pas du genre à s'esclaffer) en s'disant "Dédé il a fait une faute". Ben non, Dédé il a pas fait de faute. Il a dit "les matonnes". Au pire on va dire qu'le pluriel est pas forcément justifié. Donc je disais : PUNI. Ouais j'ai été envoyé au piquet. Et j'ai même pas pris un avertoche avant. Le grand jeu qu'elle m'a sorti la Maîtresse. Ouais, exclusion de huit jours sans même un mot aux parents avant. J'suis pas vraiment sûr mais c'est sûr'ment qu'j'ai du ouvrir un peu trop ma gueule pour dire des choses qu'ont pas plu. J'y peux rien, j'suis comm' ça. Quand queq' chose me plait pas j'le dis, et souvent ça plait pas à ceux à qui j'le dis et en plus ça leur plait pas non plus que j'le leur dise. Enfin bref, y z'ont pas aimé. J'crois surtout qu'y z'ont pas aimé qu'les autres entendent. J'en connais plein des comme ça. Vous imaginez pas le nombre de mecs à Pigalle qu'aiment pas qu'on les traite de cons devant tout l'monde. Y bougent pas une oreille pour autant hein ! Pasque pour ça faut avoir des burnes. C'est pas qu'les couilles ça serve à entendre, mais ça aide à répondre. Au pire y z'appellent les flics. Ben pour moi on a appelé les flics.
Dédé: J'ai l'habitude. C'était pareil à l'école. Vous imaginez pas le nombre de fois où la maîtresse m'a envoyé au piquet. Ou directos chez l'dirlo. Pis après l'dirlo soit y m'renvoyait en classe avec un mot pour P'pa et Maman, soit y m'renvoyait d'l'école. Le résultat était le même, j'prenais une avoinée. Putain j'en ai connues des écoles. Là c'est aussi la Maîtresse qui m'a puni. J'suis sûr qu'elle mourrait d'envie en plus de m'filer cent lignes. Ou d'me faire copier cent fois le règlement. Mais elle pouvait pas pasqu'elle voulait pas qu'j'écrive. Sinon j'y aurais eu droit j'suis sûr.
Dédé: Pourtant ça m'aurait amusé d'écrire cent fois le règlement. J'l'aurais écrit cent fois dans des versions différentes. Ca vous aurait fait marrer vous aussi. Pas tous, j'sais bien. Y en a y s'marrent que quand on leur arrache un oeil. Y z'ont pas rigolé souvent, pasqu'en plus y z'ont la trouille qu'on leur carre dans l'cul après alors ils les gardent toujours fermés. Ca aide pas pour lire. Puis en plus si j'l'avais copié cent fois l'règlement j'aurais pu tenir ma promesse de refaire "le chapitre 6". Mais là c'est plus possible. Ben non, c'est plus possible, y change sans arrêt ce putain de chapitre 6. Quand j'ai été mis au piquet y en avait que six des "chapitres". Maintenant y en a huit. D'ailleurs j'sais pas si vous avez remarqué mais on dirait qu'les chapitres en plus y sont… Comment dire ? … Dédiés. Ouais c'est ça, DEDIES. Y manque plus qu'les photos de ceux à qui y sont dédiés. Non, vous avez pas r'marqué ? C'est qu'vous êtes pas assez attentifs. Au fait vous êtes sûr qu'vous l'avez lu le nouveau règlement ? Ouais, y en a qui vont dire qu'c'est plutôt moi qu'ai l'esprit tordu.
Dédé: Ca m'étonnerait, en tout cas moins que d'autres. Pasque pour appeler ce règlement une "charte" faut quand même être plus tordu que moi. J'l'ai tellement pas tordu que j'suis allé chercher dans l'dictionnaire c'que ça veut dire "charte". Toujours dans l'même (Petit Larousse 2003) Et j'ai trouvé la définition à la page 202 :
Charte ou, vx. Chartre n.f (lat. charta, papier). 1. Loi, règle fondamentale. La charte des droits de l'homme. 2. Ensemble des lois constitutionnelles d'un Etat. La Grande Charte d'Angleterre de 1215. 3. Titre qui consignait des droits, des privilèges, ou qui réglait des intérêts, au Moyen-Age.
J'vous fait grâce de celle du Larousse du XXème Siècle (le gros dico à Papy) pasque qu'elle est plus longue que ma chronicle.
Enfin bref, une charte c'est une loi ou un ensemble de lois. Alors j'suis allé regarder c'que c'est une loi.
Dédé: Oh putain ! J'ai pas été déçu. Rien qu'la définition j'ai pas tout compris c'qu'elle veut dire. Et puis même celle du Petit Larousse 2003 si j'vous la mets en entier vous allez pas comprendre tous les mots. Alors j'vous mets qu'les premières lignes. Si vous voulez vraiment savoir vous avez qu'à faire comme moi. Ouvrir un dico.
Loi n.f. (lat. lex, legis). 1. Prescription établie pas l'autorité souveraine de l'Etat, applicable à tous, et définissant les droits et les devoirs de chacun.
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Et ça va comme ça jusqu'à 8…
Alors après avoir lu c'que c'était une charte, et une loi, j'me suis dit qu'notre règlement à nous, en huit chapitres y faisait un peu pâle figure face aux grands mots du dictionnaire. Et que question des "droits et devoirs de chacun" on était plutôt dans le genre règlement d'administration pénitentiaire. J'crois qu'nos "législateurs" à nous y s'sont gardés tous les droits pour eux et y nous ont laissé que les devoirs. En fait y z'ont consigné leurs privilèges. Et y nous les répètent bien plusieurs fois, des fois qu'on aurait pas compris qu'Y Z'ONT TOUS LES DROITS.
Et nous MACACHE !
Dédé: Remarquez bien que moi j'm'en tape un peu. Quand j'allais à l'école j'les faisais déjà pas les devoirs. Alors j'vous raconte pas aujourd'hui…
Dédé: Ceci dit j'ai pas eu l'temps d'm'emmerder pendant ma punition. Ouais, j'étais avec Papy. On a joué au poker, bu des canons avec des potes. Mis des mains au cul des filles. Enfin, ça c'est moi, Papy il ose pas. Y fait dans les mots lui pour séduire les gonzesses. Ca marche aussi mais y a du déchet. Et du temps perdu. Pasque moi aussi y a du déchet, mais j'le sais tout d'suite au moins quand elle veulent pas. J'me suis bien fendu la gueule quand y m'a raconté ses souvenirs de garde à vue. Je sais c'est pas l'sujet, j'y reviens vous emballez pas. Donc Papy y m'a raconté ses entretiens avec les flics. J'me suis bien marré. Faut dire qu'il y allait pas avec le dos d'la cuillère Papy. Il a pas beaucoup changé. Y fait toujours des conneries.
Dédé: Ca l'faisait rire les photos anthropométriques des flics (y z'avaient sa gueule dans tous les commissariats quand il avait vingt ans. Dites pas qu'ça le rajeunit pas vous allez lui faire de la peine). C'est lui qui m'a fait penser au truc de mettre les photos des mecs concernés par les nouveaux articles de la "charte". Y a rien de tel qu'une bonne photo pour mettre de l'animation chez les chasseurs de primes. Papy lui il est pas comme mes potes de Pigalle, il est jamais allé au Club Med' et les Baumettes il a fait que passer devant quand il allait voir son Papy qu'avait un resto à Marseille. Fréquenté par les truands. Pourtant les flics y s'en souviennent toujours de Papy. Y l'ont dit à Maman. Comme si elle le connaissait pas et qu'elle y était pour quelque chose à ses conneries de quand elle était même pas née. Alors ces histoires de punitions vous imaginez où y se les colle Papy. Il a déjà été tricard plus d'une fois, et ben il est toujours revenu là où il était interdit de séjour. C'est comme ça, y peut pas s'empêcher. Et y met même pas une fausse barbe et des lunettes de soleil.
Dédé: Comme moi, j'étais tricard de la polésie (non les tarés, y pas de faute, c'est un mot à moi, faut vous y faire) et ben j'suis quand même venu vous lire tous les jours. Pourtant j'étais vraiment tricard de chez tricard, la Maîtresse elle avait mis une serrure sur ma porte à moi pour que j'puisse pas entrer chez elle. Vous l'imaginez ça vous. Une serrure sur ma porte pour pas que j'rentre chez elle. Donc j'suis quand même venu vous lire tous les jours. Putain, j'ai pas trouvé qu'du bon. Ca tombe bien que j'pouvais pas vous causer pasque sinon j'me s'rais encore pas fait que des copains.
Dédé: C'est P'pa qu'a payé ma caution pour faire lever l'interdiction de séjour. Et qui m'a prévenu. Pasque faut pas compter sur les matons pour te signifier ta levée d'écrou. Y sont plus forts pour les tours de vis que pour desserrer les boulons.
Dédé: En passant la porte j'ai vu aussi qu'y s'en est passées de drôles de choses en mon absence. On a un nouveau patron. Enfin, un co-patron à c'que j'ai compris. Et qu'est pas sûr de rester, à c'que j'ai compris. Du coup la Maîtresse la voilà co-patronne. Y a truc que j'me demande quand même, c'est si y z'ont chacun leur fouet ou si c'est la Maîtresse qui lui prête le sien au nouveau. Enfin moi c'que j'en dis c'est juste histoire de poser des questions. C'est pas qu'j'attende des réponses pasque c'est pas vraiment la culture de la maison. Mais quand même j'me dis qu'il a bien du être rencardé sur les mauvais élèves le nouveau dirlo. Y s'peut que j'me prenne des heures de colle pas tard si j'me tiens pas à carreau. Tiens, à propos d'heures de colle j'ai vu aussi qu'il a pas changé les pions. C'est vrai y z'auraient pu se faire virer. Faut croire que la Maîtresse était contente d'eux. C'est bien pour eux. J'les aime bien les pions dans c't'école.
Dédé: Au fait, le piquet c'est aussi un jeu. Qui se joue à deux. Avec des cartes. Va falloir qu'elle apprenne à bluffer la Maîtresse, avec son nouveau petit camarade.
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Re: Au piquet ! (Chronicle)
Je ne sais pas si tu t'es battu (si t'en es venu aux poings aux pieds et aux coups), Dédé, mais tu t'es bien défendu - t'es rompu à cette danse on dirait. Et tu as bien noyé l'poisson dans la marre des canards (non sans avoir emmêlé les lignes des pêcheurs avant, n'en déplaise aux âmes (çons) sans cibles) C'est aussi vrai qu'à une lettre près, la lecture peu prendre une envergure... envollée ! Pas étonnant que t'ai été 'Puni'.
Dam, bravo Dédé.
Je t'attends où tu sais.
Dam, bravo Dédé.
Je t'attends où tu sais.
Re: Au piquet ! (Chronicle)
Il est un peu coincé en ce moment, mais il te rejoindra dès que possible.
Nilo, porte-parole.
Nilo, porte-parole.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Au piquet ! (Chronicle)
j'aime bien te lire Dédé. ça me fait toujours sourire !
_________________
LaLou
Re: Au piquet ! (Chronicle)
Ah! ben voilà quelque chose qui me parle car en matière de piquet, j'ai eu ma dose même quand j'avais rien fait!
Club Med : " Et y z'ont pas vraiment la tronche épanouie d'un mec qu'aurait battu le record du monde de turlute"
Je ne savais pas qu'il y avait des mecs qui tentaient "le record de turlute" je pensais plutôt qu'ils cherchaient à battre "le record du nombre de turlute qu'ils ont eu ""
Bon, tu sors quand du Mitard?
Qu'est ce que j'aime bien te lire...
Sylvie
Club Med : " Et y z'ont pas vraiment la tronche épanouie d'un mec qu'aurait battu le record du monde de turlute"
Je ne savais pas qu'il y avait des mecs qui tentaient "le record de turlute" je pensais plutôt qu'ils cherchaient à battre "le record du nombre de turlute qu'ils ont eu ""
Bon, tu sors quand du Mitard?
Qu'est ce que j'aime bien te lire...
Sylvie
Re: Au piquet ! (Chronicle)
Envoyez-moi une page de Libé et j'vous en fait un chronicle tant que j'suis au MacadaMitard.
Après j'rejoins Dam au Clandé pour éponger ma soif et les clients du comptoir.
A part ça, j'vais bien, merci les filles.
Dédé.
Après j'rejoins Dam au Clandé pour éponger ma soif et les clients du comptoir.
A part ça, j'vais bien, merci les filles.
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
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