Parfaite ! (Chronicle)

Parfaite ! (Chronicle)


Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.

Dédé: Parfaite !

Dédé: Vous emballez pas les filles je vais pas parler d'une de vous en particulier. D'abord pasque j'vous ai jamais vues, alors encore moins vos nichons et tout c'qui va avec et qu'je peux pas dire ici. Déjà "couilles" j'le dis jamais. Si ? J'l'ai déjà dit ? Pas souvent alors pasque Papy y m'a dit qu'ça s'fait pas sur un forum de littérature. Sauf LoL qui peut l'faire pasque c'est toujours opportunément et avec affection. Pour les siennes. Ah ouais j'me souviens c'était une fois à propos de mecs qu'en ont pas. Une autre fois aussi ? Ah bon. Enfin si vous l'dites, vu qu'vous m'lisez attentivement c'est qu'ça doit être vrai. Tout ça pour dire que j'vous parlerai pas d'vos nichons qu'j'ai pas vus ni de c'qu'y a sous vos jupes, ni d'rien d'autre. Même pas d'vos yeux et d'votre bouche. Rien, j'dirai rien sur vous, j'vous connais pas.

Dédé: C'est pas que j'pourrais pas inventer pour vous faire plaisir, en flatter deux ou trois, histoire de faire du gringue à bon marché comme y en a qu'en font avec des "poèmes" à deux balles (et encore) mais aujourd'hui j'suis pas d'humeur. Faut dire qu'hier on s'en est encore pris une avec Papy. Une sévère. On était à l'anniversaire du Lakanal. Je sais qu'vous savez pas c'que c'est "Le Lakanal". Même Lakanal vous savez pas qui c'est. Alors pour "Le Lakanal" j'vais vous l'dire. C'est un bistro. Ouais je sais qu'ça vous étonne pas plus que ça. C'est le bistro d'un pote à Papy. Et c'était ses un an au bistro (je sais qu'on dit pas "ses" pour "un", m'emmerdez pas). Pour qui c'est Lakanal j'vous laisse chercher, c'est comme ça qu'on apprend. Ouais, moi j'ai cherché tout seul ce matin. Ce matin pasque hier soir j'avais autre chose à faire, y avait du Ricard au seau et des bassines de moules-frites. Et des gonzesses partout. Alors vous pensez bien qu'j'allais pas lancer une conversation conventionnelle. Cherchez, vous comprendrez pourquoi j'ai dit "conventionnelle".

Dédé: "Le Lakanal" c'est l'bistro d'un pote à Papy, vous imaginez qu'on a été bien r'çu. A huit heures on s'est pointé. Du soir. A quatre on s'est barré. Du matin. Papy il avait pas pris la bagnole. Prudent Papy depuis qu'y s'est fait tirer son permis pour conduite en état d'ivresse. J'vous l'ai jamais raconté ça ? Faudra pasque ça vaut son pesant de cacahuètes, les flics y s'en souviennent encore. Et le Tribunal correctionnel aussi. Faut dire que le Tribunal correctionnel y se souvient de ça pendant quarante ans. Y s'en souviendra encore quand Papy y s'ra mort. C'est bien encombrer les tribunaux et la justice avec des souvenirs inutiles. En fait y s'en servent après pour emmerder les enfants des mecs qu'ont picolé Et conduit au lieu de choisir et qui sont morts depuis. Maman elle en sait quelque chose pasqu'ils l'ont emmerdée avec les conneries de Papy quand il était jeune (ça fait longtemps, pas loin de quarante ans). Moi j'en fais des conneries, mais j'ai pas encore été condamné. Papy il a de l'avance sur moi de c'côté là. Il en a de tous les côtés d'ailleurs, cuites, gonzesses, condamnations, lectures et platitude de l'univers. J'ai du boulot avant d'le rattraper. Question cuites et gonzesses je marche dans ses pas, mais pour le reste y va me falloir du temps. Et les gonzesses ça en prend beaucoup, faudrait que j'fasse une pause mais j'me dis qu'j'aurai bien le temps de lire et de m'intéresser aux espaces vectoriels quand les gonzesses auront vieilli.

Dédé: Enfin, j'ai dit qu'vous l'raconterai le retrait de permis de Papy mais pas aujourd'hui. Putain quand j'y pense j'me dis qu'j'ai plein de trucs à vous raconter sur Papy et qu'si j'vous raconte tout ça va finir par faire un livre entier, gros comme tout Harry Potter. Tenez, rien qu'ses histoires avec les gonzesses ça pourrait faire la dernière page de "Libé" pendant au moins un an. J'lai pas lu Harry Potter, ça m'ennuierait, mais j'ai vu comment y sont gros ces bouquins. En même temps j'peux pas tout vous raconter trop vite vous auriez du mal à suivre et j'me f'rais engueuler pasqu'il aime pas que j'raconte sa vie. Alors j'me contente, l'air de rien, de vous en dire un peu, comme si c'était pas exprès pour pas qu'y s'en rende compte. Jusqu'à maintenant y s'en est pas rendu compte. Enfin j'crois pas pasqu'y m'a pas mis une torgnole.

Dédé: Donc il avait pas pris la bagnole en s'disant qu'y aurait bien un mec qu'aurait picolé autant qu'lui et qu'aurait pas peur pour son permis. Ben oui, y en avait un. Y risquait pas d'avoir peur, il en avait plus. Il a eu d'la chance, les keufs y z'étaient pas sur la route de chez Papy. P't'être qu'il a eu moins de chance après, on sait pas. J'suis l'vé depuis pas longtemps et encore un peu la tête en vrac et Papy y dort encore alors il a pas pu téléphoner au mec pour savoir s'il avait encore son permis qu'il a plus.

Dédé: Mais bon, entre huit heures (du soir) et quatre heures (du matin, ce matin) on n'a pas fait qu'attendre qu'un mec veuille bien nous ramener à la maison. Le pote à Papy, le patron du Lakanal, souv'nez vous putain, j'aime pas répéter toujours les trucs pasque vous vous laissez distraire par mes digressions, il avait bien fait les choses. Il avait invité plein de gonzesses et ses potes de chez Ricard qui sont les potes à Papy (tiens, à propos, vous avez l'bonjour d'Henri, j'vous en ai déjà parlé, ça j'le sais, si vous dites non c'est vous avez pas lu toutes mes chronicles, c'qui s'rait con). Donc y avait plus de bouteilles de Ricard et de Whisky (que les mecs de Ricard y vendent) qu'y avait de verres. Ca vous donne une idée de combien il a fallu qu'on en boive des verres pour vider les bouteilles. Papy il était au Whisky et moi au Ricard. On était pas tout seuls j'vous rassure. Y a même des gonzesses qu'en buvaient. Et des potes au pote de Papy, c'est c'qui nous a sauvé du coma éthylique. Mais pas d'la gueule de bois. Vous avez déjà essayé un menu moules-frites Ricard de huit heures à quatre heures ? Non, ben essayez pas si vous avez l'estomac fragile. Ca secoue. Ça doit être l'huile de friture. Ou le vin blanc dans les moules, j'sais pas trop. En tout cas ça peut pas être le Ricard, y a qu'des herbes la dedans, c'est un produit bio.

Dédé: Putain, j'ai failli oublier. Pascal (c'est comme ça qu'y s'appelle le patron du Lakanal) il avait fait venir des musiciens aussi. Un qui jouait du piano et de l'ampli, un autre du violon et de l'archet (ça va souvent ensemble), un de l'harmonica (pendant qu'on joue de ça on dit pas de conneries) et une chanteuse. Jolie comme tout la chanteuse, c'qui m'aurait suffi mais en plus elle chantait bien. Et ben elle a fait chanter Papy. C'est pas c'qu'elle a fait de mieux pasque Papy c'est pas son truc de chanter. Il est plus fort pour danser le Rock n' Roll que pour imiter Elvis. Remarquez ça a mis d'l'ambiance et Papy y s'est fait plein d'copines. Après y les a fait danser, elles riaient moins, pasqu'y faut s'accrocher quand Papy y danse le Rock n' Roll, y chante faux mais y danse juste, elles ont intérêt à suivre les gonzesses. Ca m'fait marrer quand y leur dit de se laisser faire. Elles savent pas où elles mettent les pieds mais elles se laissent faire quand même. Le Rock n' Roll avec les gonzesses ça fait le même effet que quand on les fait rire. Alors Papy y commence par chanter pour les faire rire et après y les prend au Rock n' Roll. La messe est dite. Les jeunes y s'consollent au Ricard, ou à la limonade des fois tellement y sont écœurés. Moi j'commence à apprendre à danser. Comme je chante faux aussi et qu'je suis pas timide (ouais Papy il est timide) les gonzesses ont qu'à bien s'tenir.

Dédé: Ca y est j'en arrive au titre de ma chronicle : Parfaite. Vous impatientez pas, vous savez comment je suis. Y faut que j'explique, que je commence au début. Déjà que vous savez jamais où j'veux en venir et que de toute façon vous suivez pas si j'commence pas au début vous pouvez rien y comprendre. Alors faites comme moi, prenez votre temps et mettez vous dans l'ambiance. Vous verrez après tout est clair. Enfin moi à l'heure qu'il est (14h23) j'suis pas encore vraiment clair, mais assez pour savoir où j'vais.

Dédé: "Parfaite". Ca c'était écrit en lettres dorées sur le tee-shirt d'une des gonzesses qu'était au Lakanal hier soir. On pouvait pas l'rater, c'était tellement tendu par ses nibards qu'on voyait qu'ça. Noir il était le tee-shirt, et dorées les lettres. "Parfaite" en lettre d'or sur des nibards tendus de noir normalement ça attire. Ben pas là. J'regrette mais c'est comme ça. Les tee-shirts où y a écrit "Parfaite" y devraient faire passer un test avant de les leur vendre au gonzesses. Y en a elles auraient même pas à passer le tee-shirt, on verrait tout d'suite qu'elles ont pas le physique à écrire "Parfaite" sur leur poitrine, ça leur f'rait des économies de tee-shirt et d'ridicule. D'autres elles auraient pas à le passer non plus, on verrait tout de suite qu'elles ont pas besoin de ça pour que ça se voit. Les autres on les f'rait passer par la cabine d'essayage et après on verrait si le produit est adapté ou si faudrait pas en imprimer un avec un "presque'" devant "Parfaite".

Dédé: Les mecs du marketing y sont prêts à n'importe quoi pour faire croire n'importe quoi aux gonzesses, et après elles pleurent en voyant les mecs se fendre la gueule devant l'absurdité du slogan. "Peace and love" déjà c'était pas reluisant, pasqu'y en a tu les voyais avec ça t'avais envie de t'engager dans les commandos pour partir à la guerre. Mais "Parfaite" pour certaines c'est un peu comme si y'avait une pub pour Ron-Ron sur leur string. Un coup à faire aller bouffer ailleurs tous les chats du quartier. C'est vrai que t'en a y voient Ron-Ron sur la chatte à une gonzesse y préfère aller courir après les souris. Excusez moi, j'avais promis de pas le dire mais ça m'a échappé.

Dédé: Vous voyez, j'vous aurais dit tout de suite pourquoi le titre de ma chronicle c'était "Parfaite" vous vous seriez demandé ce que ça venait faire là. Alors que présenté comme ça, avec le pourquoi du comment j'en étais venu à m'intéresser aux nichons d'une nana vous comprenez mieux. J'en suis venu à m'intéresser mais j'dis pas qu'y m'ont intéressés, me faites pas dire c'que j'ai pas dit. Tiens même Papy y lui a pas fait faire deux ou trois passes (de Rock n' Roll) à la gonzesse, c'est vous dire que le mot était vraiment pas à sa place pasque sinon elle aurait eu droit au grand jeu, de "Bebopalulla" à "Love me tender" en passant par "Rock around the clock" et "Return to sender". Là il a même pas ouvert le courrier. Comme si c'était un recommandé des impôts il l'a r'gardée la gonzesse. Mais c'est pas vraiment important, y en avait plein d'autres drôlement jolies.

Dédé: Tiens, ça m'fait penser qu'j'ai pas encore vu Papy. Faudrait qu'je jette un œil dans sa chambre pour voir s'il a couché là. Et si oui s'il m'aurait pas ram'né une gonzesse à la maison. Moi quand j'le fais y gueule mais moi j'peux pas gueuler il est chez lui.

Dédé: Au fait les gonzesses, y a quoi écrit sur vos tee-shirt à vous ? On sait jamais y peut y avoir un truc qui vaudrait que j'vous écrive une chronicle. Me dites pas que ça vous f'rait pas plaisir, je sais que vous en mourez d'envie.

Dédé: Elle est pas parfaite la vie ?


Dédé: Ciao les gonzesse, c'était Dédé.