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Premier voyage à Nianing,Sénégal,Mars 1974 Marc Tremsal 32° 33° Bon°

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 Premier voyage à Nianing,Sénégal,Mars 1974 Marc Tremsal 32° 33° Bon° Empty Premier voyage à Nianing,Sénégal,Mars 1974 Marc Tremsal 32° 33° Bon°

Message  tremsal Jeu 14 Oct - 8:45




…Tout en l’écoutant mon esprit vagabonda et comme un flash, me revint mon adolescence en Tunisie et mes premiers moments d’initiation au cheval, à Edékila, par mon grand cousin Jacques Charmettant.
C’était mon idole, avec sa mèche de cheveux blonds sur le front, il était le sosie des illustrations de garçons dessinées par Joubert, dans le « Prince Eric », collection Signe de Piste. Son cheval s’appelait Taouka, sa robe brune. C’était un entier et il était très fougueux. Chaque hiver, pendant quelques années, mes parents m’accordaient le droit à un séjour et c’est ainsi que j’ai appris à monter à cheval et à aimer les chevaux. Mon oncle que vous connaissez, me confiait des tâches diverses, comme celle, parfois de surveiller les champs au moment des moissons afin d'en éloigner les touaregs nomades qui venaient de bien loin pour couper de la paille et surtout du blé…A la forge avec Sauveur, un Italien, j’apprenais à souder. Avec lui, je commençais à conduire le tracteur Ferguson et le Caterpillar à chenille. Sa femme Maria, m’avait fais traires des vaches….
Apo, me voyant songeur, m’interpella?
--À quoi pensez-vous?
Je lui répondis qu’étant natif de Tunisie, ces petits chevaux me rappeler ma jeunesse.
--Ha ! vous êtes d’Afrique du Nord, on n’est pas loin de ma Grèce !...et de Sidi bel Abés !
--Et oui, j’ai été légionnaire ! Pas très longtemps…

Apo, devait avoir un peu plus de quarante ans, et, étant donné sa sature et son surpoids, je ne l’imaginais pas du tout en uniforme et habillé « en légionnaire»…De retour dans le parc, je lui demandais si on pouvait rattacher sa Cyno, car j’étais « tatoué » de partout, vous me comprenez. Le temps de passer me laver à la case et j’étais de retour. Ty, n’y était pas et avait dû aller au tournoi de scrabble. Apo, me proposa de faire le grand tour de sa propriété, car du côté route, presque cent hectares, il était vraiment chez lui, comme un propriétaire. Tout ce qu’il avait aménagé était concentré autour des fameuses villas construites par Pechiney. Apo les avait toujours gardées, car, spacieuses, elles pouvaient loger des familles, servir de bureaux…
Il me parla d’un certain Monsieur Estival, que j’avais du croiser un jour et qui l’avait aidé à concevoir et à financer les premières cases.
Des immenses caïcédras du parc, arbres d'une beauté majestueuse, je ne pus rien apprendre, car Apo ne savait pas exactement à quelle époque ils avaient été plantés.
Très vite on arriva au fond du parc, à la limite de la brousse, et aux ateliers, dont apparemment il était très fier en me les montrant. Garages, locaux techniques, divers, bâtiments de stockage, véhicules militaires, citerne mobile et un bus parisien à plate forme, de 1930, en pleine révision. Tout cela semblait indispensable dans la stratégie de cet homme qui vraiment touchait à tout. Apo m’appris qu’il était aussi concessionnaire Hertz à Dakar, d’où la présence de plusieurs véhicules à l’entretien ainsi que de véritables épaves ! Le personnel, vu l’heure, n’était plus là. Seul, ce brave Monsieur Tiss, rentrait à pied. Il nous fit signe et Apo le fit monter derrière moi. On rentra assez vite vers les cuisines, car Apo devait aller superviser le dîner. Je le remerciais et en nous quittant, me rappela :
--Nous dînons ensemble Monsieur Tremsal !

On n’avait pas eu le temps en jeep, de découvrir l'ensemble du Domaine. Cette rencontre avec Apo, me donna l’impression que j’étais un « visiteur de choix », tant il faisait preuve d’attention à mon égard. Mais il me fallait mieux le connaître. Son idée de concevoir un dépliant était valable, surtout si on arrivait à le faire éditer par Jet tours. En réfléchissant je pensais qu’il fallait que je dessine un plan assez réaliste de l’existant et qu’il m’informe de ses intentions pour la saison prochaine. J’avais mes idées, mais aurait-il les moyens de les concrétiser ? En rentrant à la case, je croisais Ali Kébé qui s’apprêtait à partir avec le car du personnel à M’Bour.
--Alors vous l’avez enfin vu, Apo? Je lui ai tellement parlé de vous et de votre femme, j’ai des choses à vous dire, on se verra demain dans la journée.
--D’accord Ali, à demain. Vous me direz les photos que je dois faire pour le Domaine. Moi aussi j’ai des choses à vous dire…
Dans la chambre, je trouvais Ty allongée sur le lit, fraîchement douchée entrain d’écrire des cartes postales.
--Alors ce Scrabble ? tu as gagné…
--Et toi, cette balade, ce Monsieur Apo, comment le trouves-tu ?
--Tu sais, il est sympa et fait-tout pour que nous soyons à l’aise, nous dînons avec lui tout à l’heure, fais toi belle !
--Marc, il faut que nous parlions.
--Ce soir, nous parlerons.
*
Ce séjour s’annonçait bien et certainement qu’au dîner, on apprendrait quantité de choses. Après m’être douché, je passais un jean et choisissais une chemise haute en couleurs que Ty aimait bien. Vêtue d’un ensemble, acheté lors de l’excursion à Joal, elle était adorable. Au restaurant, toutes les nappes avaient été changées et les nouvelles, du véritable Batik (technique de teinture à la cire, très précise) étaient superbes. Nous devions être une soixantaine de vacanciers et à notre arrivée vers le bar, l’on eu droit aux bonjours et à la curiosité de certains. La table d’Apo était prête, mais avec quatre couverts ? On se désaltéra au bar tout en bavardant avec des amis de passage, Apo n'étant pas encore arrivé. Tout le monde attendait le menu surprise annoncé. En s’installant aux tables, comme chaque jour, le fond d’ambiance musical se fit entendre. Venant des cuisines, apparurent une dizaine de cuisiniers, tous en blanc, portant des plats. Apo les suivait, il s’était changé et était en Boubou blanc. Le maître d’hôtel de vive voix annonça :
--Soirée Africaine ! Messieurs, Mesdames, riz aux poissons, bœuf au mafé, beignets de bananes en dessert.

Cette présentation avait de l’allure et tout le monde applaudit. Apo, venant vers le bar, nous demanda de venir à sa table. C’est à ce moment-là que je revis Monsieur Estival qui serait le quatrième couvert. Il était habillé style vêtement militaire. Apo, nous présenta avec chaleur et considération ce Monsieur, qui faisait du charme à Ty, et dit en riant :
--Georges, attention, cette dame est mariée et Monsieur Tremsal est très jaloux !
Le repas fut animé et ce menu Africain, vraiment très bon. En fait, le Riz aux poissons (Le Tiébou Diene en wolof) et le Boeuf au mafé (plat à base d’arachide) sont des plats nationaux. Le petit rosé frais allait bien avec. La conversation battait son plein et Georges nous raconta sa carrière au Sénégal. Il avait eu une entreprise de sanitaires et plomberies et avait réalisé des piscines privées et publiques et fait des cuisines, dont celles du Domaine. J’abordais le cas de la future piscine, et voulais savoir si Apo avait un plan. La réponse très gentille, fut rapide :
--Je ne fabrique pas l’argent Monsieur Tremsal, je ne suis pas magicien, mais j’y pense, j’y pense !
Je m’empressais de lui dire qu’un établissement de cette envergure devait avoir absolument une piscine, car beaucoup de personnes avaient peur de l’océan. Ty apprécia les bananes en beignets, comme nous d’ailleurs. La musique grecque qu’on entendait, quoique agréable, ne se mariait pas trop à la cuisine Africaine…Apo voulut qu’après le repas, on aille prendre un verre à la boîte de nuit, une véritable tente militaire à armatures tubulaires, qui était tout près du restaurant. Georges Estival nous dit bonsoir en complétant :
--Je vais à Dakar demain, j’ai du boulot, mais on se verra dés mon retour.
Moi qui ne buvait jamais de Whisky, eu droit à une double dose. Ty alla danser et me retrouvant seul avec Apo, il me confia qu’il voulait que je connaisse les bureaux du Domaine à Dakar où se trouvait l’adresse postale, le Secrétariat, son bureau, le télex…Je n’avais pas envie de danser et continuais la conversation, ayant dit d’accord à Apo, pour Dakar. Il faudra que vous connaissiez mon frère Alex, qui gère, qui entretien les voitures de ma société de location Hertz,car on n’en a plus de cent cinquante. Je vous présenterai Armande qui s’occupe de plein de choses, surtout du tourisme européen, des clients Dakarois...Le responsable des excursions, Philippe, était là et je lui demandais comment aller à Niokola koba, le parc national. Il me répondit qu’il fallait compter deux jours, en avion, bien entendu. Je voulais faire une surprise à Mathilde et il y avait un départ le mardi, très tôt, retour en principe, mercredi soir. Notre départ était prévu samedi prochain et il me fallait satisfaire Apo, pour avancer sur ce projet de quatre pages. Apo avait rejoint la piste de danse et avait invité Ty à danser un slow. Le temps s’écoulait et Ty me rejoignit au bar avec Apo qui, en nous quittant, me rappela,
--Lundi, Dakar , Monsieur Tremsal…
Ce « Monsieur » commençait à m’énerver et je lui dis :
-- Appelez- moi Marc !
-- Jean-Marc ou Marc ?
--Marc,

Sur ma carte de visite qu’Apo avait, il était marqué Jean-Marc Tremsal. Mon père avait Jean pour prénom et c’est très tôt vers mes dix-sept ans, que je commençais à signer mes travaux en rajoutant « Jean ». Mon père m’avait toujours encouragé à dessiner et à peindre et sans lui je n’aurais jamais fait les Beaux Arts…

« J’aimais beaucoup cet « homme », mon père. fait de droiture, d’autorité, de qualité et de sensibilité. Il est vrai, que dans mon enfance, il m’avait toujours impressionné, souvent grondé, mais toujours encouragé. Mais ici, loin de Paris, de mon métier artistique, j’avais dès notre arrivé repris mon prénom, Marc »

Je pensais à mes parents, à ma mère que j’aimais tendrement. Demain, on passerait un coup de fil dans les Vosges. Ty, me fit quelques signes et l’on rentra se coucher. La nuit était très calme. Le gardien au passage me remit un morceau de papier où il était griffonné par Apo.
RDV, Dimanche vers onze heures, à mon bureau du Domaine.
Ty voulait que l’on parle et elle ne tarda pas à me confier :
--Marc, je voudrais écrire à mon ami, juste une carte…Je serai soulagé que tu le saches… C’est vrai que je m’étais posé la question ces derniers jours, avait-elle écrit?
--C’est tout ce que tu voulais me dire ?
-- Je pense que oui.
--Je suis d’ accord, ma chérie.
Ty. n’avait pas perdu de temps et elle était déjà au lit. J’eus droit à un sourire. Cette journée si bien rempli, m’avait fait un peu oublier notre souci majeur et le réel motif de ce voyage en Afrique et ses conséquences. J’avais été pris un peu au dépourvu, mais mon « oui » était sincère. Je n’arrivais pas à m’endormir et pensais aux enfants.

De Suresnes et du travail pas de nouvelles. C’était la première fois, qu’en dehors des vacances d’été, je m’absentais si longtemps et ces premiers mois de 1974 étaient très chargés. Certes, j’avais ce brave Monsieur François, très bon dessinateur, pas loin de la retraite, deux autres maquettistes à l’extérieur, mais la clientèle ne connaissait que moi et j’assurais toute la conception.
Peu à peu, j’avais développé dans le milieu du Cinéma, alors très fermé, de bons contacts. François Reichenbach, Gérard Oury, Claude Chabrol, des producteurs…Il y avait à Paris, trois ou quatre concepteurs d’affiches connus et j’étais un des derniers arrivés, plus jeunes à les talonner ! Une autre partie de la clientèle, très fidèle et intéressante, était les Galeries de tableaux, les sociétés Alcatel et Dassault, à cette époque deux grandes entreprises en pointe, m’assuraient des commandes régulières, mais étaient très exigeantes. Des liens très étroits avec un imprimeur, monsieur Sicard, m’engageaient en région parisienne, depuis plusieurs années, à aller souvent sur machines, donner des bons à tirer et à surveiller l’impression. J’avais averti quand même, quelques clients et mon ami fidèle, Monsieur Sicard de mon absence…Je notais de l’appeler Lundi.
*
Vers deux heures du matin, une nouvelle pluie fine me fit présager que la balade à cheval serait agréable, d’autant qu’on devait aller assez loin en brousse avec Marcel. Ce Dimanche matin, le soleil était au rendez-vous. J’embrassais Ty sur le front. Elle dormait encore et je sortis sans faire de bruit. Il ne me restait presque plus de pellicules et seul l’Hôtel Aldiana, (le Domaine n’ayant pas encore de véritable boutique), pourrait nous fournir.
On irait dans l’après-midi avec Ty, là-bas. Je pris beaucoup de plaisir à prendre mon petit-déjeuner vers sept heures. J’étais souvent seul. Grégoire et Jean-Pierre de M’Bodiene, étaient très gentils et me gâtaient toujours. Il y avait aujourd’hui la messe à l’église de M’Bodiene, mais il me fallait retrouver Apo au Domaine.
--Monsieur Marc, le Père Bouteiller nous a parlé de votre visite, savez-vous qu’il sait trouver de l’eau…
Oui, je le savais, il m’avait entre autre, appris, qu’il était un peu « sourcier »…J’étais un peu en retard et en partant, je dis à Jean-Pierre, de le saluer de ma part. Marcel était prêt, nos deux chevaux sellés. C’est là que je fis vraiment connaissance avec Hirondelle, un cheval exceptionnel. Marcel, avait rajouté deux cordes à leur cou. Ce léger orage avait tout nettoyé et dans les rares flaques d’eau, se reflétait le ciel. Marcel me proposa d’aller au premier village Peulhs. Hirondelle, un mâle avait de vraies qualités, mais ce cheval méritait d’être un peu dressé. Marcel me dit qu’à cette saison, il y avait des juments, souvent en liberté et que nos deux chevaux, des entiers, étant de vrais étalons, il fallait bien les tenir. De loin, ce village faisait désolé, peu d’arbres, un enclos pour quelques zébus, des chiens errants, des palissades qui dataient.

Le cœur du village à notre arrivée s’anima et les enfants joyeux, nous firent la fête. Ils étaient très beaux, et je remarquais de suite, les grands cheveux noirs des petites filles. (particularité des femmes Peulhs au teint clair). Il y avait une dizaine de constructions de bois et de paille, rien en dur et deux greniers à mil en bois et pailles, recouvert de terre, style banco. On trouva deux pieux pour attacher les chevaux, et Marcel me présenta le Chef de village et sa femme Koumba, très belle peulh aux doubles tatouages typiques, des scarifications aux coins des yeux. J’appris qu’un fils travaillait à l’Aldiana, et l’on me montra la parcelle où les villageois planteraient le mil en juin, une autre pour l’arachide. Véritable mutation et une fierté pour des peulhs, anciens nomades et pasteurs, en partie sédentarisés. Le puits d’eau potable était assez éloigné. Ici, les enfants recevaient un enseignement coranique, dans une case du village, une fois par semaine.
Ils étaient à la tache pour les animaux, les travaux des champs, les corvées d’eau le reste du temps. Je me sentais bien auprès d’eux, mais je compris aussi, l’extrême dénuement de cette population.
Marcel se dirigea vers les chevaux, n’ayant pas de monnaie sur moi, je promis à Koumba que je penserais à elle avant de repartir en France. Notre prochaine étape était le village de la famille de Marcel. Situé à quelques kilomètres du Domaine, nous devions suivre une piste de terre sablonneuse. Les chevaux étaient en forme et le galop nous permis d’arriver rapidement. Le paysage à cette saison était uniforme, dans les tons ocre jaune, résultat de plusieurs mois sans de vraies pluies Du bétail errait, des bœufs cherchaient une herbe introuvable. Le berger peulh nous salua. Le village de Marcel semblait mieux entretenu. Des clôtures en pailles de mil tressées, quelques maisons en dur, toits de tôles, avec des volets peints. On attacha solidement nos chevaux, (cause la proximité de juments), non loin du puits, très profond et très ancien. Très vite, un oncle, quelques femmes, des enfants nous saluèrent et l’on se mit à parler…Partout ces gens connaissaient le parler français ! On nous montra avec fierté, les greniers à mil, construit en parpaings. Marcel me présenta une jument et son cheval pour la charrette. Cette visite devait démontrer qu’avec un ou deux salaires, les conditions de vie dans un village en brousse étaient meilleures.

Le Domaine employait au moins une quarantaine de journaliers, issus des villages environnants. Les autres, techniciens, cuisiniers, chauffeurs et autres professions spécialisées, venaient aussi de M’Bour. J’avais acquis ces dernières informations par le personnel du bar, Mame et François, qui aimaient converser. Il fallait rentrer car Apo m’attendait. Le retour face à des juments en liberté fut épique ! Mais la dextérité de Marcel et ses conseils, firent le reste. En une heure, nous étions rentrés. Je passais par les cuisines demander un café et le cuisinier de la cuisine froide que l’on appelait « Eléphant », me le donna.

*









Là, ou notre destin se joua !
Une offre inattendue d’Apo.
Pour Ty, le dilemme est posé.






Ty, n’était pas à la case et je me changeais rapidement. C’est au bureau d’Apo que je le retrouvais avec un peu de retard. Tout se passa bien et il voulut me faire visiter les cuisines. Très bien conçu, cet ensemble de pièces du froid, congélation, de la cuisine chaude, des fourneaux, de matériel divers, de rangements était impressionnant. On voyait que c’était pour Apo, une véritable passion. Par contre l’arrière des cuisines, à l’extérieur, le coin du personnel ne me fit pas très bon effet…Ensuite Apo me demanda si j’avais avancé sur le dépliant. J’avais fait un croquis, déjà élaboré des textes et cela l’intéressa. Nous étions que dimanche et j’avais l’impression que tout aller très vite !
Apo était sans cesse en ligne avec Dakar et semblait tracassé.
--Vous avez des soucis ?
--Oui, quelques problèmes, ça s’arrangera, mais que pensez-vous d’un bain ?

Le temps d’aller prendre un maillot, une serviette. Apo m’ avait dis de le rejoindre vers la droite, à la plage. Il avait mis un short kaki, un immense tee shirt et malgré l’eau froide, ce grand gaillard plongea dans les vagues. Je fis de même et nageais vers le large. Apo resta prudemment, plus prêt. Après tous les deux sur le sable chaud, assez loin des touristes, on se mit à parler. Je sentais qu’il était impatient de parler…
--Monsieur Tremsal, il me tardait de vous parler. C’est important.
Je regardais Apo dans les yeux. Qu’avait-il à me dire d’important ?

Monsieur Tremsal, voilà, J’ai quelque chose d’important, de sérieux à vous dire…Ne seriez vous pas heureux ici avec votre épouse, vos enfants, à mes cotés.
C’est inexplicable, mais Je tombais complètement des nues, sans bien réaliser ce qu’il me disait, et pris un certain temps pour lui répondre.
--Mais Monsieur Apo, vous n’imaginez pas, ce n’est pas possible ! j’ai ma situation à Paris, ma vie est en France…

Apo continua en me disant que j’aurais une nouvelle vie ici, une situation correcte et que je serai son bras droit dans l’animation, les loisirs, l’environnement, …Et surtout la publicité ! Notre conversation dura un moment et il finit par me dire :
--Imaginez vos deux enfants, cette nouvelle vie en Afrique, ce challenge… Et puis n’êtes-vous pas des Africains vous et Mathilde !
Il fallait rentrer et je dis calmement à Apo :
--De toute façon je vais faire votre publicité en rentrant, et nous allons rester en bons contacts et j’irai à Jet Tours vous soutenir. Quant à votre proposition assez surprenante, je suis très touché, vraiment très honoré Apo.

Apo me proposa que l’on déjeune ensemble mais n’ayant pas vu Ty, je lui disais qu’on prendrait le café. Je passais à la case pour me changer et rejoignant le restaurant je croisais Ali Kébé, qui me dit bonjour. Il revenait du marché aux poissons de M’Bour. Au bar, en bonne compagnie avec des amis, Ty m’attendait. Après un pastis, on s’installa à une table en tête-à-tête. Elle semblait en forme et contente quand je lui annonçais qu’on irait au Parc de Niokolo. Je me tâtais pour lui annoncer l’offre d’Apo qui me taraudait l’esprit. Je mangeais comme quatre, quand Apo vint s’installer, en faisant un grand sourire à Ty.
--Alors c’est bon ? Vous m’acceptez à votre table. Ty répondit :
--Mais bien sur, avec plaisir. Apo allait-il renchérir sur sa proposition ? Il n’en fut rien et l’on parla de la journée à Dakar, le lundi. Je ne vous ai pas parlé beaucoup parlé d’Armande, qui me seconde, rue Jules Ferry, elle est très efficace. La musique au restaurant était tours la même et je lui faisais remarqué un trop plein de musique grecque…
--Voyez, je n’ai personnes de valables, il faut faire des bandes nouvelles, venez voir.
On alla dans une petite pièce derrière son bureau ou tournait un vieux Revox et ou il y avait trois bobines de variétés.
--Vous pourrez vous en occuper ?
Je ne pouvais que dire oui. On alla se rasseoir et finir de manger. Il y avait toujours un très bel assortiment de fromages et d'excellente qualité. Apo me dit que c’était un exploit d’en avoir. Il partit, et je fus soulagé de sa discrétion il n’avait rien dit… C’était à moi de dire à Ty, le contenu de la conversation de la plage. Il me fallait réfléchir. Mon esprit était en surchauffe ! On prit un super café glacé et le besoin de faire une sieste se fit sentir.
*
Apo m’avait étonné de me faire cette proposition aussi rapidement, sans vraiment me connaître plus. L’avais-je séduit sans le vouloir ? La beauté de Mathilde avait certainement jouée. Il me semblait aimer les belles femmes.
C’était évident que le Domaine manquait de quelqu’un de responsable dans le secteur animation, loisirs, sports et que le gérant Monsieur Bernard n’était pas ici, pour ça. N’y avait-il pas dans cette offre d’Apo, un signe du ciel…
On rentra à la case, Ty s’allongea et moi aussi. Toujours « lits » à part, la petite sieste dura deux heures pour Ty. Je pensais pouvoir dormir un peu, mais il faisait chaud. Je ne cessais de penser à notre conversation de la plage et de l’offre d’Apo.


Dernière édition par tremsal le Jeu 28 Juil - 18:57, édité 6 fois (Raison : bon document)
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Message  Dédé Sam 3 Sep - 10:07

Dans le cadre de Mon Concours pour moi tout seul j'ai décidé de pas me poser de questions, et tant pis si ça va pas faire ressortir que des trucs brillants...
Mais on sait jamais, peut-être que des perles ont échappé à l'œil acéré des promeneurs du Macadam.

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Ciao les gonzesses, c'était Dédé. Cool
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 Premier voyage à Nianing,Sénégal,Mars 1974 Marc Tremsal 32° 33° Bon° Empty nianing

Message  OULA Sam 8 Fév - 23:05

très interessant ohh nianing
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