Touchez pas à leur pote. (Chronicle)

Touchez pas à leur pote. (Chronicle)


Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.

Dédé: Touchez pas à leur pote.

Dédé: Allez surtout pas vous faire des soucis les gonzesses, j'ai pas l'intention de vous faire le panégyrique des branleurs de banlieues. Y a longtemps que je leur pisse à la raie et j'suis pas à la veille d'aller défendre les casseurs d'abribus du neuf-trois. Y peuvent crever sur la dalle d'Argenteuil que j'lèv'rai même pas mon cul d'ma chaise pasque mes potes à moi, ceux du poker au clandé y sont plus intéressants que ceux qui cassent du blanc dans le RER entre la gare du Nord et Saint Denis.

Dédé: Bref, y méritent même pas que j'use un mot de plus pour parler d'eux. Non, moi c'qui m'fait marrer et monter sur les chevaux de Marly en même temps c'est les faux airs de Concorde que veulent se donner tous les penseurs de notre bonne presse bien pensante qui fait dans les larmes de crocodile pasqu'un noir de Chicago s'est pris une branlée mémorable. Et alors, c'est pas le premier noir qui prend une branlée, ya pas d'quoi en faire tout un plat, surtout pas de quoi nous le servir à la Une de toute la presse française comme si la France elle se sentait tout d'un coup un vieil air de repentance obligée à défendre tous les noirs de la terre à qui des blancs viendraient foutre leur poing dans la tronche.

Dédé: C'est vrai ça, vous trouvez pas qu'ça fait un peu comme si on nous incitait par la bande à avoir un devoir de repentance. Qu'ils aillent se faire foutre ces ponceurs de gros titres. Même pas foutus de se dire que si le Nègre de l'Illinois y s'est pris une branlée c'est aussi pasqu'il a voulu laver plus blanc que blanc et que ça c'est des trucs que quand on les dit il faut les faire. Sauf que lui il a pas fait. Alors y s'en prend une. Y a pas de quoi pleurer dessus. Ben si, nos professionnels de la Une qui chiale y pleurent. Comme si ça pouvait changer la face du monde. Remarquez que pour eux y a de quoi chialer pasque y a deux ans y nous ont tellement gonflé avec ce qu'y nous ont présenté comme l'avènement d'un nouveau monde qu'aujourd'hui y sont dans une vraie merde noire (sans jeu de mot) avec le camouflet qu'y vient de se prendre leur champion de la boboitude à la mords moi l'nœud qui s'est r'trouvé propulsé à la maison Blanche sans toutes les clefs pour qu'y puisse se sentir comme chez lui. C'est un peu comme si tu faisais entrer un chat dans un trou de souris. Une fois dedans il est coincé. Ben là c'est pareil. Il est coincé le mec, pas d'issue de secours. Juste la porte côté baston. Et il en a pris plein sa gueule. C'qu'est marrant c'est qu'c'est pas lui qui pleure le plus mais nos journaleux franchouillards qui l'ont porté aux nues comme un messie (pourtant y sont bien les enfants de la "Révolution" qu'a massacré les curés et qu'a inventé la laïcité, pauvre mère !) fils d'une vierge blanche et d'un père noir. Mon Dieu ! Le monde est à l'envers. Si j'dis ça c'est que dans l'imagerie populaire de notre presse de gauche bien française c'est plutôt les Pères blancs qui violent les vierges noires. Mais j'dis ça, j'dis rien…

Dédé: Bon, vous l'aurez compris le pote auquel faut pas toucher c'est l'Obama. Le Black and stripes qu'a pris une déculottée mémorable à ses mid-terms et que la France adore. Si, la France l'adore, c'est les journalistes de France qui le disent, faut les croire, ils sont à 95% de gauche (c'est eux qui le disent, sans le dire pasque vous comprenez, ils sont libres avant tout…) , c'est vous dire s'ils ne peuvent pas avoir tort. Si Eux, enfant de la Patrie des Droits de l'Homme le disent c'est que c'est vrai. Et si c'est connards de béotiens d'américains du "peuple" ils l'aiment pas leur Président noir que nous on aimerait tant c'est pasqu'il est noir et pasque c'est des cons ces connards d'américains du peuple. J'me demande même si y s'raient pas un peu de droite ces connards d'américains du peuple. Y manquerait plus que ça. Non seulement y aiment pas Obama, mais en plus y seraient de droite. C'est un peu le summum de ce qu'on peut faire comme injure à la presse française ça : pas aimer Obama et être de droite. Manquerait plus que d'être Sarkoziste pour mériter d'être voué aux gémonies.

Dédé: Je vais pas vous faire l'insulte de vous expliquer ce que sont les gémonies, ceux qui ont fait leurs humanités ailleurs que dans l'Humanité et dans Libé le savent très bien (Papy par exemple il le sait très bien), et les autres y z'ont pas besoin que je leur mette le nez dans le caca de leur inculture de gauche. Y z'ont qu'à être de droite, comme tout le monde. Enfin, comme le monde qu'a une conscience propre sur elle et pas que sale de la pensée des autres. Bref, y z'ont qu'à aller apprendre le latin et le grec ailleurs que dans les pages roses du petit Larousse, ça leur ouvrira l'esprit un peu au-delà de l'horizon bouché de la pensée unique. Peut-être qu'alors y pourront se dire que si ces connard d'amerlocks y ont foutu une branlée à l'Obama c'est un peu pasqu'il l'a méritée, un peu comme si ces connards de français mettaient à Sarkozy la branlée qu'ils lui promettent à longueur de rues et de journées… Mais j'suis pas v'nu vous causer de la branlée qu'y veulent mettre à Sarko. Heureusement pour vous pasque sinon j'suis pas sûr qu'on reste copains bien longtemps et je sais qu'ça vous ferait d'la peine qu'on soit plus copains. Mais faudrait vous en prendre qu'à vous-mêmes les gonzesses.

Dédé: Alors j'reviens à mes moutons. C'est-à-dire à vos Panurge démocrates qui croient qu'y suffit de dire que c'est celui qui dit qu'y est pour qu'il y soit. Ben non. Faut faire aussi. Et le Noir de la Maison Blanche, même si ça les défrise il y est plus. Dans ses bottes je veux dire. Ouais, il marche un peu à côté d'ses pompes. Y se croyait surfeur de sondages et il est même pas capable de s'accrocher à son château de sable. Pourtant la plage est assez grande chez lui. Moralité y prend un retour de bâton dans la tronche et qui c'est que ça fait pleurer ? J'vous l'donne en mille : Les journalistes de Libé ! Ah les cons. J'vais pas vous faire la lecture pasque sinon on y s'rait encore à l'aube du huitième jour, c'est vous dire le handicap où ça vous mettrait. Vous avez pas compris l'allusion ? Ben c'est que vous y êtes déjà, bande de nazes ! Handicapés du sentiment et de la liberté de pensée.

Dédé: Bref, les bien-penseurs de gauche et au-delà vous le disent sur cinq colonnes à la Une de tous les journaux de France et de Navarre depuis trois jours : Touchez pas à leur pote. Sinon y vont venir vous en mettre une dans la tronche façon aller-retour Bastille-Nation un jour de pas de grève de la RATP. Non mais, y a des moments où je me demande si des fois y se branleraient pas un peu trop fort avec leur Obamisme. Sans déconner, vous trouvez pas qu'y z'ont le kleenex un peu trop pleurnichard et agressif ? C'est vrai, depuis quelques jours on a que des premières pages de merde qui donnent envie de lire la presse anglaise. C'est quand même un comble pour nous, nos ancêtres les gaulois, et tous les petits-enfants naturels de Jeanne d'Arc et Napoléon que nous sommes.

Dédé: Y se sont tous levés comme un seul homme. Offusqués et morveux que ces cons d'américains de base aient osé dire non à leur champion de la démocratie mondialiste, propre sur lui et bien peigné, avec une femme si belle (quoique noire elle aussi…) que notre Carla à côté c'est rien qu'une ombre de réverbère entre chien et loup, c'est vous dire la misère dans laquelle il est notre pauvre petit Président de la France qu'ils aiment pas pasqu'elle leur fait l'offense de pas être de gauche.

Dédé: Bon, en même temps y z'ont pas tout à fait tort nos éditorialistes à la petite semaine des hebdos ou des gros quotidiens. Y a pas QUE des lumières outre Atlantique. Mais y sont pas tous cons non plus. On peut au moins leur faire crédit du fait que tout bien pesé on en a autant chez nous que chez eux des cons. Toutes proportions gardées bien sûr, pasque dans l'absolu, vaudrait mieux pas se lancer dans des comparaisons hasardeuses…

Dédé: En même temps j'ai pas forcément envie de me mettre un nègre à dos non plus, comprenez moi. J'suis qu'un ours en peluche et à en croire la légende vaut mieux pas qu'j'aille mesurer ma pine d'ours blanc à la queue d'un grand noir de ce monde. Y paraît que ce serait pas à mon avantage. Remarquez bien que je m'en tape qu'il ait une grosse queue ou pas, moi j'pense que c'est avec la tête qu'on pense et qu'on baise les cons. Alors que Libé soit triste qu'Obama se soit fait mettre ça prouve qu'une chose c'est que chez Libé y pense plutôt avec la queue (queue de cortège je veux dire) qu'avec la tête (tête de liste je veux dire). Pendant qu'y s'offusquent sur ces connard d'américains de droite y tapent pas sur les français qui suivent pas les manifs de gauche, c'est toujours ça de pris. Et pendant qu'y pleurent sur Obama y rigolent pas de Sarkozy. Enfin, ça y z'arrivent toujours à garder quelques morceaux de page pour s'en payer une tranche. Y peuvent pas s'en empêcher. Chez eux c'est un peu comme une poire pour la soif.

Dédé: Bon, vous l'aurez compris, vaut mieux pas toucher à leur pote sinon tous les journaleux de France vont vous faire une révolution façon palais d'été déguisé en Louvre des Antiquaires. 1789 et consorts seront de sortie dans les faubourgs, pas trop haut quand même, faudrait pas aller se frotter au peuple impatient d'en découdre ! Des fois que ces connards de français soient aussi cons que ces connards d'américains et se remettent à voter à droite après les déceptions des politiques de gauche.

Dédé: J'dis ça pour vous taquiner les gonzesses. Vous savez bien que j'en pense pas un mot. Loin de moi l'envie de vous enlever vos illusions du grand soir. Pasque tant que vous avez des illusions moi j'peux voir briller des paillettes dans vos yeux, et tant que j'peux voir briller des paillettes dans vos yeux j'ai pas d'raison de toucher à vos potes qui défilent dans les rues comme des chenilles processionnaires qu'ont que l'envie de tout bouffer sur leur passage. Qu'ils bouffent ! On s'en tape, ça repousse après. Mais faudra pas qu'y viennent me faire chier quand même. Pasque sinon je vais leur en mettre une dans la tronche, format tea-party à la batte de base-ball qui même si elle vaut pas la bonne vieille méthode barre-à-mine de Papy laisse des traces dans les consciences. Et des trous noirs dans la mémoire des peuples.

Dédé: Au bas mot…


Ciao les gonzesses, c'était Dédé.