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Les oies du Capitole. (Chronicle)
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Les oies du Capitole. (Chronicle)
Tiens, une vieillerie qui rappellera des choses à mes vieux potes. J'vous la mets pasqu'une bonne âme m'a filé des tuyaux pas percés et aussi pasque ça peut faire de mal à personne de se replonger dans l'histoire de Rome.
Les oies du Capitole. (Chronicle)
Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.
Dédé: Les oies du Capitole.
Dédé: Ca faisait quelques semaines que j'étais pas v'nu vous voir. Ouais, j'étais "en vacances" avec Papy. Sur ordre ! La patronne elle nous a dit "Dédé et Papy, je vous sens un peu fatigués je pense que vous devriez prendre quelques jours". On a eu beau lui dire qu'on allait très bien on a quand même pris quelques jours. Deux s'maines exactement.
Dédé: Alors on est allé chez M'man et P'pa. On s'est bien marré, Papy a pris quelques branlées au rami, moi j'suis allé traîner à Pigalle pour le poker et les gonzesses. Entre temps ben on picolait et on r'faisait l'monde. Comme d'hab'. Mais attention là on l'a r'fait sur des bases solides. En partant depuis vachement loin.
Plus loin dans l'temps qu'avant qu'Papy y soit né, c'est vous dire si on a pas mégoté sur le loin dans l'temps. On est parti d'un truc de l'antiquité de quand les mecs se réunissaient sur une place pour parler de démocratie, de justice et de plein d'autres grands mots qu'on sait même pas si y existent encore. Le forum qu'y z'app'laient ça, un truc de fous où tout l'monde avait l'droit de parler librement, et y s'privaient pas, ça faisait avancer la démocratie qu'y disaient. On s'en tapait nous d'la démocratie vu qu'on était en vacances et qu'on allait pas s'prendre la tête avec ça. D'la justice on était mal placés pour en causer vu qu'on était en vacances un peu comme on aurait été au mitard et qu'ça a pas grand-chose à voir avec la justice. Alors pour pas r'muer le bâton dans la merde on s'est dit qu'y valait mieux pas aborder le sujet de la justice, même juste entre nous, rien qu'nous deux Papy et moi, et P'pa. On a bu un coup (ouais un de plus) et on a décidé qu'on allait refaire le monde en partant d'un exemple simple que tout l'monde connaît pour pas qu'on puisse être suspectés de r'faire un monde impossible et qui pourrait pas exister. Alors nous on a r'fait l'monde à partir de l'invasion de Rome. Ouais je sais pour vous c'est un peu compliqué pasque c'est d'l'histoire ancienne, mais vous allez voir, en fait c'est vach'ment simple. Une histoire de forum, d'invasion et de démocratie. Même moi j'ai compris alors vous devriez comprendre.
Dédé: Alors voilà les gonzesses, pour fêter mon retour on va faire un ptit point d'histoire antique, ça peut pas vous faire de mal. Moi ça m'en a pas fait. C'est vrai qu'avec P'pa, M'man et Papy ya pas grand-chose qui m'fasse du mal question apprendre. Alors vous allez voir, j'vais vous l'faire tout en douceur, comme eux y z'ont fait avec moi, la picole en moins. Et venez pas m'dire qu'vous savez déjà tout pasque vous avez lu Tite live dans le texte et que l'histoire de la Rome antique a plus de secrets pour vous, j'vous croirais pas. Y a pas que les romantiques qu'ont disparu, y a aussi vos souvenirs de "Ab urbe condita" à en croire c'que j'sais d'vous et de c'que vous retenez d'mes chronicles. Enfin, vos souvenirs c'est un grand mot vu qu'vous avez la mémoire genre emmenthal. En plus le latin j'suis pas sûr qu'vous ayez jamais su c'que c'est ou alors vous l'avez perdu en même temps qu'votre hébreu. Vous inquiétez pas j'vous f'rai un lexique un de ces jours, ou plutôt Papy le f'ra et moi je vous le mettrai en ligne. Si c'était lui qui l'publiait vous le traiteriez de pédant et tout c'qui va avec et il en a un peu ras l'cul de devoir vous r'mettre dans votre couloir quand vous prétendez faire la course avec lui. Comme ça c'est moi qui vais tracer les lignes et on s'ra peinards. Rien qu'vous et moi les gonzesses. Le bonheur.
Dédé: Donc j'suis v'nu vous parler d'histoire ancienne. Enfin, pas si vieille que ça tout compte fait. Ca remonte pas aux calendes grecques. D'histoire et de personnages, premiers et seconds rôles comme dans une série Z. J'aurais préféré du X mais ça aurait condamné ma chronicle à un exil forcé (un peu comme moi et Papy fut un temps) dans une rubrique réservée aux obscénités dont je vous sais à la fois capables et friands mais pas digne de l'importance qu'elle a compte tenu de sa haute teneur morale et informative. Dans tout ça vous allez voir qu'le plus important c'est les personnages. Asinus asinum fricat comme dirait Papy qui cause latin comme pas vous l'hébreu. Ah ça pendant mon absence y se sont frottés les ânes à c'que m'a dit P'pa qu'observait leurs ruades. C'est pas qu'ça ait un rapport avec l'invasion de Rome à part le latin remarquez. Quoi que !
Dédé: Donc un jour, y a longtemps (Papy était pas né, mais lui qu'à lu Tite-live et Jules César y m'a raconté) un chef Gaulois teigneux – y sont toujours teigneux les chefs Gaulois – a voulu envahir Rome. Y s'y est repris à plusieurs fois, il avait des complices dans la place pourtant. Alors y s'est pointé, la fleur à la hache (ouais y avait pas d'fusils à l'époque) avec pleins de potes à lui qu'avaient pas d'noms et y s'sont fondus dans la foule comme des figurants dans un péplum. Personne les a vus. Même pas les oies du Capitole. Faut dire qu'y paraîtrait (j'le met au conditionnel pasqu'y faut se méfier des on-dit), le teigneux il était le meilleur pote de quelqu'un qu'était dans la place et qui l'aurait (toujours le conditionnel, toujours à cause des on-dit) aidé à cacher ses copains dans la foule comme si de rien n'était.
Dédé: Pendant c'temps le chef Gaulois, qu'on trouvait toujours au fond d'une taverne (la table au fond à gauche à c'qui paraît, mais ça c'est un détail historique qu'a pas été vérifié alors j'm'avancerais pas à l'affirmer comme parole d'évangile d'autant plus qu'à l'époque y z'étaient pas écrits les évangiles) assis à la fois sur une chaise et sur son bouclier (faut dire qu'on lui avait déjà fait l'coup d'lui botter les fesses) envoyait ses potes au turbin du pillage et du troussage de jupons forcé. Y gueulaient, mais y gueulaient. Les romaines, pas connes contrairement à c'que dit l'expression populaire, restaient à l'abri chacune dans sa casa nostra (pourtant j'suis pas sûr qu'y avait déjà des pizzerias à Rome en c'temps là, mais si Papy y l'dit c'est sûrement vrai) et envoyaient leur romain à elle se faire casser la tronche à grands coups de massues (la massue c'était la barre à mine de l'époque). Putain, qu'est ce qu'ils ont pris les romains de base, surtout la grosse tête d'ailleurs pour certains mais c'est normal à force de prendre des coups dessus !
Dédé: Pas conne la romaine de base j'vous disais ! Moins que le romain de base en tout cas. Pasque faut quand même être abruti pour aller au casse-pipe aux ordres de la romaine sans avoir lu "L'art de la guerre" de Sun Zi (ça devait être un peu comme du chinois pour le romain de base) ou "Le Prince" qui s'y connaissait en intrigues et coups-fourrés florentins. Oui je sais, Rome c'est pas Florence mais quand même à Rome y en avait déjà des intrigues florentines sur fond de guerres intestines (ça a rien à voir avec la chiasse, sauf peut être les diarrhées verbales qui en découlent – façon d'parler). Houla, faut que j'recentre là sinon j'vais vous larguer, j'le sens. Déjà qu'vous êtes pas attentifs quand j'vous cause de rien j'ose pas imaginer dans quel état vous pouvez être quand j'vous parle sérieusement d'histoire antique comme aujourd'hui.
Dédé: Enfin bref, c'était la guerre. Et en fin stratège Brennus, le chef gaulois, suivez Merde ! Brennus donc y lisait Midi Olympique (attention Midi Olympique ça a rien à voir avec ma digression sur les calendes grecques de tout à l'heure ni avec la stratégie des jeux enseignée dans les écoles de guerre) pour affiner sa tactique. Pour ceux qui savent pas la différence entre tactique et stratégie j'les invite à lire von Clausewitz ou à défaut de Gaulle si y comprennent pas l'Prussien et qu'y comprennent le Français, mais vu comment vous écrivez j'suis même pas sûr de ça. Machiavel aussi ça pourrait vous aider (Le prince dont j'viens juste de vous causer) mais là c'est en italien alors. Ouais bon, j'me rends compte que vous êtes pas encore prêts à apprendre à faire la guerre. Faudra d'abord qu'vous appreniez à lire en latin, prussien, italien, et même français, c'est pas gagné !
Dédé: Donc Brennus y lisait Midi Olympique pendant qu'ses potes essayaient d'violer les gonzesses planquées dans les pizzerias (j'vous l'mets au pluriel comme si c'était du français pour pas vous perturber avec la grammaire italienne, déjà qu'la française pour vous c'est un peu du latin). Faut croire qu'y s'est trop occupé des résultats du Top 14 et pas assez d'son équipe pasque toujours est-il qu'son bouclier il a fini par s'le faire piquer et vous savez bien qu'à la guerre c'est le vainqueur qui prend les armes du vaincu. Ben là pour l'humilier encore plus ils lui ont piqué son bouclier. Il avait plus qu'à s'asseoir dessus et bouffer son frichti avec une cuillère de bois au fond d'sa taverne.
Dédé: Putain, c'était pas facile d'être chef Gaulois au temps des Romains. Pourtant cui là on lui avait vachement facilité les choses quand même. Enfin on lui avait vachement facilité les choses en muselant les oies (j'sais pas si ça s'dit pour des oies mais j'm'en tape) et les résistants et en laissant un pitbull (je sais pas quelle race de chien de sa chienne y avait chez les romains mais c'en était un qui s'accrochait à tout c'qui s'attaquait à sa patronne et qui gueulait sur tout c'qui bougeait, genre pitbull quoi mais en plus petit façon roquet) lui ouvrir les portes à lui et à ses potes.
Dédé: Ah ouais, putain, j'ai oublié d'vous dire. Les oies du Capitole c'est elles qu'étaient censées protéger Rome des invasions. Un peu comme des chiennes de garde mais qui jacasseraient pendant qu'elles montaient la garde. Je sais c'est les pies qui jacassent, les oies elles cacardent, elles gloussent, mais celles du patelin en plus elles jacassaient. Faut dire qu'elles avaient pas grand-chose d'autre à faire que de jacasser. A part lire des romans d'espionnage avec plein de magouilles, fausses pistes et autres félonies même pas disables tellement ça f'rait rire si on les disait. C'est pour ça qu'on les dira jamais, elles resteront dans le secret des cabinets secrets.
Dédé: Bref, les oies elles ont rien protégé du tout, elles ont fait que jacasser. Y a bien un romain qu'a réussi à faire mettre en prison un ou deux dissidents du patelin, mais Rome a cramé quand même en fin de compte. Il a fallu du temps pour reconstruire, mais y paraît qu'maint'nant ça va. Virer les déchets, et y en avait un paquet, y'z'étaient pas que propres les potes au chef gaulois. Renvoyer Brennus au fin fond de l'ouest pour réfléchir à la guerre des Gaules (c'est pas un concours de longueur de bites). Ah vous savez pas qu'la Gaule c'est à l'ouest de Rome, autant pour moi. Encore un truc que j'vous apprends. Me remerciez pas bande de nazes ça m'fait plaisir d'vous apprendre des trucs. J'ai même l'impression qu'sans moi y a plein de choses qu'vous sauriez même pas qu'elles existent ou qu'elles ont existé. Tenez tout à l'heure j'vous ai parlé de félonie (si vous vous souv'nez plus vous avez qu'à relire depuis l'début, comme d'habitude). Ben là bien qu'je sois sûr qu'vous savez pas c'que c'est, ou au moins pas vraiment, j'vous ai pas traduit pour vous forcer à ouvrir un dico, même un p'tit, ça vous éclairera. Et puis après vous r'garderez autour de vous… Sans moi ici y en a des tas qu'auraient jamais ouvert un dico j'suis sûr. Et qui sauraient même pas c'que c'est un félon.
Dédé: Vous voyez, on a fait l'tour de l'histoire, ses intrigues, ses circonstances, ses personnages… Et même la fin. Y a qu'l début qu'on saura jamais pasque c'est parti d'un truc que personne a jamais voulu raconter tellement c'était mesquin et vaniteux J'vous avais prévenus : asinus asinum fricat pour des broutilles genre vanitas vanitatum et omnia vanitas.
Dédé: Tout ça pour ça. Bon d'accord, j'vous l'ai un peu romancée l'histoire de la Rome antique, fallait bien qu'j'la mette à votre portée les gonzesses. Mais quand même, Sic transit gloria mundi…
Dédé: Faudrait pas qu'ça vous empêche de lire "Ab urbe condita", ça vous apprendrait des choses sur votre environnement. Ah, c'est qu'c'est en latin qui vous gêne ! C'est vrai qu'si vous parlez pas latin c'est pas facile. Vous avez qu'à attendre qu'j'vous fasse le lexique ou allez vous acheter un Gaffiot et un traité de déclinaisons (décliner ça vous savez faire remarquez). En même temps si vous parlez pas latin "Asinus asinum fricat" ça a du vous passer au-dessus des oreilles. Je sais pas si je dois en penser tant pis ou tant mieux…
Dédé: Enfin bref, tout ça pour dire que Rome a brûlé, qu'les oies sont restées dans le Capitole où Brennus avait réussi à pénétrer avant se faire renvoyer sans son bouclier lire Midi Olympique (c'est plus facile que les "Commentarii de Bello Gallico" de Jules César) au far west des Gaules. Vous m'direz il a bien du laisser quelques potes à lui planqués dans la ville et qui lui rouvriront la porte. Ben ouais, sûrement.
Dédé: Faut qu'j'vous quitte les gonzesses, Papy m'attend au bistro avec ses potes et faudrait pas qu'y s'impatientent. De toute façon vous avez du boulot, et pas qu'un peu pasqu'apprendre le latin ça va vous prendre du temps, c'est un vrai travail de Romain. Vae victis (ça c'est Brennus qui l'a dit quand il a réussi à rentrer dans le capitole) !
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.
Dédé: Les oies du Capitole.
Dédé: Ca faisait quelques semaines que j'étais pas v'nu vous voir. Ouais, j'étais "en vacances" avec Papy. Sur ordre ! La patronne elle nous a dit "Dédé et Papy, je vous sens un peu fatigués je pense que vous devriez prendre quelques jours". On a eu beau lui dire qu'on allait très bien on a quand même pris quelques jours. Deux s'maines exactement.
Dédé: Alors on est allé chez M'man et P'pa. On s'est bien marré, Papy a pris quelques branlées au rami, moi j'suis allé traîner à Pigalle pour le poker et les gonzesses. Entre temps ben on picolait et on r'faisait l'monde. Comme d'hab'. Mais attention là on l'a r'fait sur des bases solides. En partant depuis vachement loin.
Plus loin dans l'temps qu'avant qu'Papy y soit né, c'est vous dire si on a pas mégoté sur le loin dans l'temps. On est parti d'un truc de l'antiquité de quand les mecs se réunissaient sur une place pour parler de démocratie, de justice et de plein d'autres grands mots qu'on sait même pas si y existent encore. Le forum qu'y z'app'laient ça, un truc de fous où tout l'monde avait l'droit de parler librement, et y s'privaient pas, ça faisait avancer la démocratie qu'y disaient. On s'en tapait nous d'la démocratie vu qu'on était en vacances et qu'on allait pas s'prendre la tête avec ça. D'la justice on était mal placés pour en causer vu qu'on était en vacances un peu comme on aurait été au mitard et qu'ça a pas grand-chose à voir avec la justice. Alors pour pas r'muer le bâton dans la merde on s'est dit qu'y valait mieux pas aborder le sujet de la justice, même juste entre nous, rien qu'nous deux Papy et moi, et P'pa. On a bu un coup (ouais un de plus) et on a décidé qu'on allait refaire le monde en partant d'un exemple simple que tout l'monde connaît pour pas qu'on puisse être suspectés de r'faire un monde impossible et qui pourrait pas exister. Alors nous on a r'fait l'monde à partir de l'invasion de Rome. Ouais je sais pour vous c'est un peu compliqué pasque c'est d'l'histoire ancienne, mais vous allez voir, en fait c'est vach'ment simple. Une histoire de forum, d'invasion et de démocratie. Même moi j'ai compris alors vous devriez comprendre.
Dédé: Alors voilà les gonzesses, pour fêter mon retour on va faire un ptit point d'histoire antique, ça peut pas vous faire de mal. Moi ça m'en a pas fait. C'est vrai qu'avec P'pa, M'man et Papy ya pas grand-chose qui m'fasse du mal question apprendre. Alors vous allez voir, j'vais vous l'faire tout en douceur, comme eux y z'ont fait avec moi, la picole en moins. Et venez pas m'dire qu'vous savez déjà tout pasque vous avez lu Tite live dans le texte et que l'histoire de la Rome antique a plus de secrets pour vous, j'vous croirais pas. Y a pas que les romantiques qu'ont disparu, y a aussi vos souvenirs de "Ab urbe condita" à en croire c'que j'sais d'vous et de c'que vous retenez d'mes chronicles. Enfin, vos souvenirs c'est un grand mot vu qu'vous avez la mémoire genre emmenthal. En plus le latin j'suis pas sûr qu'vous ayez jamais su c'que c'est ou alors vous l'avez perdu en même temps qu'votre hébreu. Vous inquiétez pas j'vous f'rai un lexique un de ces jours, ou plutôt Papy le f'ra et moi je vous le mettrai en ligne. Si c'était lui qui l'publiait vous le traiteriez de pédant et tout c'qui va avec et il en a un peu ras l'cul de devoir vous r'mettre dans votre couloir quand vous prétendez faire la course avec lui. Comme ça c'est moi qui vais tracer les lignes et on s'ra peinards. Rien qu'vous et moi les gonzesses. Le bonheur.
Dédé: Donc j'suis v'nu vous parler d'histoire ancienne. Enfin, pas si vieille que ça tout compte fait. Ca remonte pas aux calendes grecques. D'histoire et de personnages, premiers et seconds rôles comme dans une série Z. J'aurais préféré du X mais ça aurait condamné ma chronicle à un exil forcé (un peu comme moi et Papy fut un temps) dans une rubrique réservée aux obscénités dont je vous sais à la fois capables et friands mais pas digne de l'importance qu'elle a compte tenu de sa haute teneur morale et informative. Dans tout ça vous allez voir qu'le plus important c'est les personnages. Asinus asinum fricat comme dirait Papy qui cause latin comme pas vous l'hébreu. Ah ça pendant mon absence y se sont frottés les ânes à c'que m'a dit P'pa qu'observait leurs ruades. C'est pas qu'ça ait un rapport avec l'invasion de Rome à part le latin remarquez. Quoi que !
Dédé: Donc un jour, y a longtemps (Papy était pas né, mais lui qu'à lu Tite-live et Jules César y m'a raconté) un chef Gaulois teigneux – y sont toujours teigneux les chefs Gaulois – a voulu envahir Rome. Y s'y est repris à plusieurs fois, il avait des complices dans la place pourtant. Alors y s'est pointé, la fleur à la hache (ouais y avait pas d'fusils à l'époque) avec pleins de potes à lui qu'avaient pas d'noms et y s'sont fondus dans la foule comme des figurants dans un péplum. Personne les a vus. Même pas les oies du Capitole. Faut dire qu'y paraîtrait (j'le met au conditionnel pasqu'y faut se méfier des on-dit), le teigneux il était le meilleur pote de quelqu'un qu'était dans la place et qui l'aurait (toujours le conditionnel, toujours à cause des on-dit) aidé à cacher ses copains dans la foule comme si de rien n'était.
Dédé: Pendant c'temps le chef Gaulois, qu'on trouvait toujours au fond d'une taverne (la table au fond à gauche à c'qui paraît, mais ça c'est un détail historique qu'a pas été vérifié alors j'm'avancerais pas à l'affirmer comme parole d'évangile d'autant plus qu'à l'époque y z'étaient pas écrits les évangiles) assis à la fois sur une chaise et sur son bouclier (faut dire qu'on lui avait déjà fait l'coup d'lui botter les fesses) envoyait ses potes au turbin du pillage et du troussage de jupons forcé. Y gueulaient, mais y gueulaient. Les romaines, pas connes contrairement à c'que dit l'expression populaire, restaient à l'abri chacune dans sa casa nostra (pourtant j'suis pas sûr qu'y avait déjà des pizzerias à Rome en c'temps là, mais si Papy y l'dit c'est sûrement vrai) et envoyaient leur romain à elle se faire casser la tronche à grands coups de massues (la massue c'était la barre à mine de l'époque). Putain, qu'est ce qu'ils ont pris les romains de base, surtout la grosse tête d'ailleurs pour certains mais c'est normal à force de prendre des coups dessus !
Dédé: Pas conne la romaine de base j'vous disais ! Moins que le romain de base en tout cas. Pasque faut quand même être abruti pour aller au casse-pipe aux ordres de la romaine sans avoir lu "L'art de la guerre" de Sun Zi (ça devait être un peu comme du chinois pour le romain de base) ou "Le Prince" qui s'y connaissait en intrigues et coups-fourrés florentins. Oui je sais, Rome c'est pas Florence mais quand même à Rome y en avait déjà des intrigues florentines sur fond de guerres intestines (ça a rien à voir avec la chiasse, sauf peut être les diarrhées verbales qui en découlent – façon d'parler). Houla, faut que j'recentre là sinon j'vais vous larguer, j'le sens. Déjà qu'vous êtes pas attentifs quand j'vous cause de rien j'ose pas imaginer dans quel état vous pouvez être quand j'vous parle sérieusement d'histoire antique comme aujourd'hui.
Dédé: Enfin bref, c'était la guerre. Et en fin stratège Brennus, le chef gaulois, suivez Merde ! Brennus donc y lisait Midi Olympique (attention Midi Olympique ça a rien à voir avec ma digression sur les calendes grecques de tout à l'heure ni avec la stratégie des jeux enseignée dans les écoles de guerre) pour affiner sa tactique. Pour ceux qui savent pas la différence entre tactique et stratégie j'les invite à lire von Clausewitz ou à défaut de Gaulle si y comprennent pas l'Prussien et qu'y comprennent le Français, mais vu comment vous écrivez j'suis même pas sûr de ça. Machiavel aussi ça pourrait vous aider (Le prince dont j'viens juste de vous causer) mais là c'est en italien alors. Ouais bon, j'me rends compte que vous êtes pas encore prêts à apprendre à faire la guerre. Faudra d'abord qu'vous appreniez à lire en latin, prussien, italien, et même français, c'est pas gagné !
Dédé: Donc Brennus y lisait Midi Olympique pendant qu'ses potes essayaient d'violer les gonzesses planquées dans les pizzerias (j'vous l'mets au pluriel comme si c'était du français pour pas vous perturber avec la grammaire italienne, déjà qu'la française pour vous c'est un peu du latin). Faut croire qu'y s'est trop occupé des résultats du Top 14 et pas assez d'son équipe pasque toujours est-il qu'son bouclier il a fini par s'le faire piquer et vous savez bien qu'à la guerre c'est le vainqueur qui prend les armes du vaincu. Ben là pour l'humilier encore plus ils lui ont piqué son bouclier. Il avait plus qu'à s'asseoir dessus et bouffer son frichti avec une cuillère de bois au fond d'sa taverne.
Dédé: Putain, c'était pas facile d'être chef Gaulois au temps des Romains. Pourtant cui là on lui avait vachement facilité les choses quand même. Enfin on lui avait vachement facilité les choses en muselant les oies (j'sais pas si ça s'dit pour des oies mais j'm'en tape) et les résistants et en laissant un pitbull (je sais pas quelle race de chien de sa chienne y avait chez les romains mais c'en était un qui s'accrochait à tout c'qui s'attaquait à sa patronne et qui gueulait sur tout c'qui bougeait, genre pitbull quoi mais en plus petit façon roquet) lui ouvrir les portes à lui et à ses potes.
Dédé: Ah ouais, putain, j'ai oublié d'vous dire. Les oies du Capitole c'est elles qu'étaient censées protéger Rome des invasions. Un peu comme des chiennes de garde mais qui jacasseraient pendant qu'elles montaient la garde. Je sais c'est les pies qui jacassent, les oies elles cacardent, elles gloussent, mais celles du patelin en plus elles jacassaient. Faut dire qu'elles avaient pas grand-chose d'autre à faire que de jacasser. A part lire des romans d'espionnage avec plein de magouilles, fausses pistes et autres félonies même pas disables tellement ça f'rait rire si on les disait. C'est pour ça qu'on les dira jamais, elles resteront dans le secret des cabinets secrets.
Dédé: Bref, les oies elles ont rien protégé du tout, elles ont fait que jacasser. Y a bien un romain qu'a réussi à faire mettre en prison un ou deux dissidents du patelin, mais Rome a cramé quand même en fin de compte. Il a fallu du temps pour reconstruire, mais y paraît qu'maint'nant ça va. Virer les déchets, et y en avait un paquet, y'z'étaient pas que propres les potes au chef gaulois. Renvoyer Brennus au fin fond de l'ouest pour réfléchir à la guerre des Gaules (c'est pas un concours de longueur de bites). Ah vous savez pas qu'la Gaule c'est à l'ouest de Rome, autant pour moi. Encore un truc que j'vous apprends. Me remerciez pas bande de nazes ça m'fait plaisir d'vous apprendre des trucs. J'ai même l'impression qu'sans moi y a plein de choses qu'vous sauriez même pas qu'elles existent ou qu'elles ont existé. Tenez tout à l'heure j'vous ai parlé de félonie (si vous vous souv'nez plus vous avez qu'à relire depuis l'début, comme d'habitude). Ben là bien qu'je sois sûr qu'vous savez pas c'que c'est, ou au moins pas vraiment, j'vous ai pas traduit pour vous forcer à ouvrir un dico, même un p'tit, ça vous éclairera. Et puis après vous r'garderez autour de vous… Sans moi ici y en a des tas qu'auraient jamais ouvert un dico j'suis sûr. Et qui sauraient même pas c'que c'est un félon.
Dédé: Vous voyez, on a fait l'tour de l'histoire, ses intrigues, ses circonstances, ses personnages… Et même la fin. Y a qu'l début qu'on saura jamais pasque c'est parti d'un truc que personne a jamais voulu raconter tellement c'était mesquin et vaniteux J'vous avais prévenus : asinus asinum fricat pour des broutilles genre vanitas vanitatum et omnia vanitas.
Dédé: Tout ça pour ça. Bon d'accord, j'vous l'ai un peu romancée l'histoire de la Rome antique, fallait bien qu'j'la mette à votre portée les gonzesses. Mais quand même, Sic transit gloria mundi…
Dédé: Faudrait pas qu'ça vous empêche de lire "Ab urbe condita", ça vous apprendrait des choses sur votre environnement. Ah, c'est qu'c'est en latin qui vous gêne ! C'est vrai qu'si vous parlez pas latin c'est pas facile. Vous avez qu'à attendre qu'j'vous fasse le lexique ou allez vous acheter un Gaffiot et un traité de déclinaisons (décliner ça vous savez faire remarquez). En même temps si vous parlez pas latin "Asinus asinum fricat" ça a du vous passer au-dessus des oreilles. Je sais pas si je dois en penser tant pis ou tant mieux…
Dédé: Enfin bref, tout ça pour dire que Rome a brûlé, qu'les oies sont restées dans le Capitole où Brennus avait réussi à pénétrer avant se faire renvoyer sans son bouclier lire Midi Olympique (c'est plus facile que les "Commentarii de Bello Gallico" de Jules César) au far west des Gaules. Vous m'direz il a bien du laisser quelques potes à lui planqués dans la ville et qui lui rouvriront la porte. Ben ouais, sûrement.
Dédé: Faut qu'j'vous quitte les gonzesses, Papy m'attend au bistro avec ses potes et faudrait pas qu'y s'impatientent. De toute façon vous avez du boulot, et pas qu'un peu pasqu'apprendre le latin ça va vous prendre du temps, c'est un vrai travail de Romain. Vae victis (ça c'est Brennus qui l'a dit quand il a réussi à rentrer dans le capitole) !
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Re: Les oies du Capitole. (Chronicle)
Quand Dédé se lance dans l'analyse stratégique ça vaut son pesant de cacahuètes.
Nilo, latin de cuisine.
Nilo, latin de cuisine.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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