Bepopalula, he is my friend. (Chronicle)

Bepopalula, he is my friend. (Chronicle)


Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.

Dédé: Bepopalula, he is my friend.

Dédé: Ouais, j'ai un Papy Rock n' Roll. Et alors ! Ca vous décoiffe hein les gonzesses. Mais faudrait quand même voir à pas taper dans les mains à contretemps, pasque là j'en vois qu'ont pas le sens du rythme. Un peu comme Papy d'ailleurs sauf que lui pour le Rock n' Roll y s'plante jamais. Bon allez, on s'applique, et on reprend depuis l'début. J'vous donne le tempo et vous décrochez pas.

Dédé: Pour commencer, et pour ceux qu'ça rebute pas de lire des trucs super beaux et super bien écrits vous pouvez commencer par allez fouiller dans les archives de la net-poésie. Craignez pas d'vous salir les mains et vous pourrir la lecture avec des choses innommables, c'est l'prix pour tomber sur des perles. Donc, vous raclez bien dans les tiroirs et vous allez trouver les "Lettres à Laura Davies". Ca devrait vous réconcilier avec les belles lettres. Excusez la répétition mais c'est pas ma faute si LoL il a app'lé ça les "Lettres à Laura Davies".

Dédé: Ca vous prendra pas trop d'temps de les lire, moins que pour les trouver dans le fouillis, y en a qu'six. Puis après vous mettrez votre plume au clou, vos ramettes de papier au feu, ou vot' clavier à l'encan et ça f'ra des vacances à ceux qu'les gnangnanneries font chier. J'en fais partie, et j'en connais d'autres. Enfin, vous êtes pas tous obligés d'faire ça, y en a qu'écrivent bien mais y sont pas légion comme on dit à Calvi (j'dis Calvi et pas Aubagne pasque Papy il est Corse et qu'ça lui fait toujours plaisir qu'on lui parle du pays). J'vous donnerai pas d'nom pour pas faire de jaloux, mais j'pourrais, j'en connais. C'est Papy qui m'les a fait lire. Pis de toute façon quand vous aurez repris goût aux belles choses vous finirez bien par les trouver tous seuls.

Dédé: Au fait tant qu'vous y s'rez, quand vous verrez un nouveau texte de BepopLoL en première page vous privez pas d'le lire, ça vous secouera les neurones. Ca vous empêchera pas de vous attarder sur les niaiseries habituelles mais au moins vous les lirez différemment. Et p't'être aussi que vous mettrez vos dithyrambes de thuriféraires assermentés au pilori des erreurs de jeunesse. On sait jamais.

Dédé: Bon, j'suis pas là pour vous faire le panégyrique des œuvres complètes de LoL, elles se suffisent à elles-mêmes, pour peu qu'on prenne le temps de s'y intéresser.

Dédé: Faut que j'vous parle d'autre chose, tant qu'j'y suis. Et surtout pasque je l'ai promis. On peut pas dire qu'du bien tout l'temps. Autant qu'je justifie ma réputation (fausse j'tiens à l'préciser) d'ours grognon. C'est pas que ce soit dans mes habitudes de m'attarder sur la bêtise, j'ai autre chose à foutre, mais là j'ai pas l'choix. Pasque quand même, la pauvreté de langage portée en oriflamme quand elle se perd dans l'insulte ç'est plus d'la pauvreté mais de l'indigence. Quand en plus ça vient d'un mec qui voudrait nous donner des leçons de conscience politique sous la forme de ce qu'il appelle un pamphlet et qu'est tout juste un tissu - plus grossier que d'la toile de jute - de lieux communs qui se veulent intelligents et à la hauteur d'une claivoyance qu'il voudrait bien qu'on partage, ça frise le ridicule. Ou ça l'défrise, j'avoue que j'sais plus trop bien.

Dédé: Non mais j'vous jure ! Me traiter de "trou du cul" après avoir écrit, je cite pasque je voudrais pas qu'vous croyez qu'j'invente :
"Travail, famille patrie c'est mon crédo
Je vous boufferai la laine sur le dos
Mon heure est arrivé, ce n’est pas trop tôt
Pas de révolte où votre avenir, c’est le cachot."
Les fautes d'orthographe à "crédo" et "arrivé" elles sont en français dans le texte. J'vous jure que j'ai touché à rien. D'ailleurs ses mots j'les ai pris avec les pincettes des guillemets pour pas m'salir les mains et pas avoir les doigts qui puent.
(J'vous épargne le reste qu'est du même tonneau, voire pire.)
En plus j'suis sûr qui s'croit intéressant d'avoir commis ce tas d'immondices dans lequel il voudrait qu'on se vautre.

Dédé: Remarquez, lui y s'est pas privé d'y patauger dans sa fange. Même qu'y doit avoir la gueule de bois à force d'abuser des grands mots de son dictionnaire de la connerie du genre "démocratie" ou "facho".

Dédé: Et quoi après ça ? "Trou du cul" ! J'vous jure ça la fout mal. Si j'fais pas attention y m'y foutrait volontiers au cachot ce naze.

Dédé: Y m'a bien fait marrer quand même avec son couplet que j'vous mets in extenso comme on dit dans "Libé" :
"Et puis je ne pose pas la question de savoir, si toi tu as des burnes car la réponse est dans ton com, quand on se permet de juger les gens à distance, c'est l'expression même du pauvre gars qui n'a rien dans le froc...Alors tu peux te la pêter à distance mon gars, mais j'ai peine à croire que tu te permettrais la même chose...en direct".
Si j'vous jure, ça m'fait marrer qu'un "cadre" m'appelle "mon gars" et vienne me parler de "direct". A croire qu'y voudrait me provoquer en duel. Y doit être cadre d'une croûte lui, certainement pas d'une toile de maître. J'espère au moins qu'il est accroché à un clou solide et qu'il a une grosse ficelle, à part celle qu'il nous sert dans ce truc qu'il considère comme un poème. J'le vois bien du genre à venir pleurnicher quand y va s'décrocher et se ramasser la gueule su'l'carreau. Avec un peu de chance ça s'ra la faute à Sarkozy. Si, vous verrez. J'prends les paris. Et vous savez que j'perds pas souvent.

Dédé: Enfin bref. "Trou du cul" ça fait vach'ment pauvre. Vous trouvez pas ? Même pas digne d'un Blondin d'arrière salle, ni d'un Audiard de fond de cale. Tiens, c'est bien simple mes potes de bistro y font beaucoup mieux qu'ça dans l'insulte. Y sont pas "cadres" pourtant. Y sont pas haineux non plus, c'est p't'être pour ça. Et puis même bien bourrés y ont d'l'humour. Bon c'est vrai qu'des fois y ont tellement d'humour qui finissent par l'exprimer à coups de baffes. Mais ça aide les cons à comprendre et au chef d'escadrille à respecter son plan d'vol. L'autre là faudrait pas qu'y donne son cerveau à la science ça craindrait pour l'avenir de la recherche. Ou alors à des paléontologues pour qu'y s'fassent une idée d'la taille et du nombre de synapses de celui de Cro-Magnon sur un truc tout frais qu'y z'auraient pas à disséquer au burin.

Dédé: Bon, j'arrête de lui faire de la pub. Y l'mérite pas. C'est vrai, j'vous connais, après vous allez tous vous précipiter pour lire son torchon.

Dédé: Bon d'accord. Allez y mais promettez moi qu'après vous irez vous remettre les mots et les idées en place en allant lire un vrai poème.

Dédé: De Bepopalula (alias LauraDavies) par exemple.

Vous pouvez toujours écouter ça, ça peut pas faire de mal


Ciao les gonzesses, c'était Dédé.